Modifié

Le psychanalyste français Gérard Miller sous enquête pour viols et agressions sexuelles

Le psychanalyste français Gérard Miller sous enquête pour viols et agressions sexuelles. [AFP - Serge Tenani/Hans Lucas]
Le psychanalyste français Gérard Miller sous enquête pour viols et agressions sexuelles / Le Journal horaire / 23 sec. / le 23 février 2024
Une enquête a été ouverte après des accusations de "viols et agressions sexuelles, parfois sur victimes mineures", visant le psychanalyste Gérard Miller, a indiqué vendredi le parquet de Paris, qui a reçu six signalements de femmes.

En détail, le parquet a été destinataire, à la date de jeudi, de six signalements reçus "par courrier ou au sein d'un commissariat suivi d'un compte-rendu au parquet de femmes déclarant avoir subi des gestes a minima sexués de la part de Gérard Miller, auxquels elles relatent ne pas avoir donné leur consentement, entre 1995 et 2005", a-t-il précisé, confirmant une information du magazine Elle.

Pour examiner ces signalements, le parquet "a, à ce stade, chargé la Direction de la police judiciaire de Paris d'enquêter sur les faits susceptibles d'être qualifiés de viols et d'agressions sexuelles, parfois sur victimes mineures".

"Il appartiendra au parquet de déterminer la matérialité et la qualification des faits, de mesurer leur éventuelle prescription et d'apprécier les suites à donner", a-t-il ajouté.

Des accusations réfutées

Gérard Miller, chroniqueur régulier de plusieurs émissions de radio et de télévision, engagé à gauche et soutien de Jean-Luc Mélenchon depuis 2012, est mis en cause pour des comportements déplacés et des violences sexuelles par des dizaines de femmes, notamment lors de séances d'hypnose. Le magazine Elle puis Mediapart ont relayé ces accusations.

Après la parution des premiers témoignages fin janvier, Gérard Miller avait publié une lettre sur X. "Avec toutes les femmes, j'ai la conviction de n'avoir contraint personne, prenant au pied de la lettre tout embarras, tout refus, et ce tout particulièrement quand je m'engageais sur le chemin de la séduction", avait-il soutenu.

L'homme de 75 ans réfutait également avoir pratiqué l'hypnose à son cabinet ou à son domicile, mais toujours en public. Les séances dans un cadre privé relevaient de "tests élémentaires" et "celui ou celle qui acceptait de s'y livrer n'était absolument pas hypnotisé, il restait parfaitement conscient, en totale possession de ses moyens", assurait Gérard Miller.

ats/ami

Publié Modifié