"La mission solennelle du Secret Service est de protéger les dirigeants de notre nation (...). Le 13 juillet, nous avons échoué", a dit Kimberly Cheatle devant une commission de la Chambre des représentants.
"En tant que directrice, j'assume la pleine responsabilité de toute faille de sécurité", a-t-elle ajouté, qualifiant les événements de "plus important échec opérationnel du Secret Service depuis des décennies".
Depuis le 13 juillet, son service, chargé de la protection des hautes personnalités américaines, fait face à des critiques sur d'éventuels manquements et défaillances humaines. Des appels à la démission de Kimberly Cheatle viennent des deux côtés de l'échiquier politique.
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Enquête indépendante
Une enquête indépendante a été ordonnée pour faire la lumière sur les circonstances de la tentative d'assassinat contre Donald Trump et notamment déterminer comment un tireur a pu se retrouver sur le toit d'un immeuble avec un fusil semi-automatique, à moins de 150 mètres de l'estrade où le candidat s'exprimait lors d'un meeting à Butler, en Pennsylvanie.
L'ancien président américain a été blessé légèrement à l'oreille lors des tirs. Un spectateur a été tué et deux autres ont été grièvement blessés. Le tireur, âgé de 20 ans, a été abattu par le Secret Service 26 secondes après le premier des huit tirs qu'il a effectués.
Ce week-end, des médias américains ont rapporté que le Secret Service avait rejeté des demandes de renforcement de la sécurité de Donald Trump par le passé.
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"Faillite opérationnelle"
Invité lundi dans l’émission de Forum de la RTS, Randy Yaloz, avocat franco-américain et président des républicains Overseas monde, affirme que Kimberly Cheatle doit assumer les conséquences de cette "faillite opérationnelle". "Cela s'est déroulé sous sa direction, donc elle doit démissionner", déclare-t-il.
Avec un budget de 3,1 milliards de dollars par an alloué au Secret Service pour assurer la protection des personnalités, dont celle des présidents et des vice-présidents, "comment a-t-on pu se trouver dans cette situation?", s’interroge-t-il.
Randy Yaloz exprime également son étonnement face aux nombreuses questions non résolues. "Bien entendu, elle se réfugie derrière les enquêtes en cours, elle ne veut pas s’exposer, mais elle ne veut pas non plus démissionner", critique-t-il.
miro avec afp