"Les fidèles réellement repentis [...] obtiendront du trésor de l'Eglise une pleine indulgence, la rémission et le pardon de leurs péchés", explique le cardinal Angelo De Donatis, qui occupe la fonction de pénitencier majeur, dans un communiqué du Vatican diffusé lundi.
Ces explications sont publiées en amont du Jubilé ordinaire de 2025, une "Année sainte" au cours de laquelle quelque 32 millions de pèlerins du monde entier sont attendus à Rome.
En effet, à cette occasion, l'indulgence plénière - le pardon des péchés - est accordée à certaines conditions. C'est le pape Boniface VIII qui avait institué en 1300 cette tradition à Rome [lire encadré].
Comment faire?
D'où cette mise au point lundi du Vatican, qui liste "les conditions de la concession et de la réception de l'indulgence" pendant le jubilé, même si les voies ordinaires d'obtention de l'indulgence restent en vigueur, notamment la confession des péchés.
Les fidèles pourront en bénéficier s'ils effectuent un pèlerinage à Rome dans l'une des quatre basiliques papales (Saint-Pierre au Vatican, Saint-Jean-de-Latran, Sainte-Marie-Majeure, Saint-Paul-hors-les-Murs), ou en Terre sainte dans l'une des trois basiliques (Saint-Sépulcre de Jérusalem, la Nativité à Bethléem, et l'Annonciation à Nazareth).
Les fidèles peuvent alternativement rendre visite à "un lieu jubilaire", à Rome, Assise (la ville de saint François en Ombrie) ou Padoue (la ville de saint Antoine en Vénétie), où "ils vivront un temps convenable d'adoration eucharistique".
Alternatives au pèlerinage
Ceux qui ne peuvent pas se déplacer ne sont toutefois point oubliés puisqu'ils peuvent obtenir l'indulgence "en participant pieusement aux missions populaires, aux exercices spirituels, ou à des rencontres de formation sur les textes religieux", ou alors "en visitant durant un temps suffisant les personnes en difficulté (infirmes, prisonniers, vieillards isolés, handicapés...)".
Autre solution: participer à "des initiatives qui mettent en oeuvre concrètement et généreusement l'esprit de pénitence", par exemple en retrouvant "la valeur pénitentielle du vendredi, en s'abstenant, au moins durant une journée, de distractions futiles (réelles ou virtuelles, véhiculées par les médias et les réseaux sociaux), de consommation superflue, ainsi qu'en attribuant une somme d'argent aux pauvres".
afp/ami
Le trafic d'indulgences, à l'origine de la rupture entre catholiques et protestants
Les indulgences ont une réputation sulfureuse au sein de la chrétienté depuis l'époque où elles étaient vendues contre espèces sonnantes et trébuchantes, une pratique dénoncée notamment par Martin Luther et Jean Calvin.
La "querelle des Indulgences" fut d'ailleurs l'une des causes majeures du schisme entre catholiques et protestants.