"Mercredi prochain, les pourparlers avec les Etats-Unis reprennent pour qu'ils respectent les accords signés au Qatar et pour rétablir les termes du dialogue avec respect sans manipulation", a déclaré Nicolas Maduro à la télévision. Le dirigeant de gauche a dit vouloir "du dialogue, de la compréhension, un avenir pour nos relations, des changements sous une souveraineté et une indépendance absolues".
Le président vénézuélien a affirmé que Washington était à l'origine de cette proposition de reprise des négociations et que Caracas avait choisi d'accepter après y avoir "réfléchi pendant deux mois". De son côté, le département d'Etat américain n'a pas fait de commentaire.
Embargo pétrolier
Caracas et Washington avaient entamé des négociations secrètes en 2023 au Qatar. Lors de ces discussions, ils s'étaient mis d'accord sur un échange de détenus: Washington a libéré Alex Saab, accusé d'être un "homme de paille" (une personne servant de couverture pour des activités illégales) de Nicolas Maduro, contre la libération de 28 prisonniers au Venezuela, 10 Américains et 18 Vénézuéliens.
En échange, les Etats-Unis ont allégé l'embargo pétrolier imposé au pays depuis 2019 pour tenter d'évincer du pouvoir le président Maduro, dont ils n'ont pas reconnu la réélection en 2018.
Ingérence dans les élections?
Washington a ensuite réimposé des sanctions en avril, après avoir estimé que le gouvernement vénézuélien n'avait pas permis à la principale dirigeante de l'opposition, Maria Corina Machado, de se présenter à l'élection présidentielle.
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Washington a conditionné la levée des sanctions à la qualification de tous les membres de l'opposition, mais le Venezuela avait condamné cette mesure et dénoncé "la prétention des Etats-Unis de surveiller, mettre sous tutelle, contrôler et manipuler l'industrie pétrolière vénézuélienne par le biais de sa politique illégale d'imposition de mesures coercitives".
afp/jop