Dans leurs chaînes Telegram, les rebelles font circuler des cartes où sont répertoriés les câbles de la région. Ils joignent aussi des messages, soulignant l’importance stratégique du golfe d’Aden. Mais les rebelles houthis nient toute velléité de sabotage.
Selon l’institut indépendant Gulf International Forum en revanche, les rebelles voudraient bel et bien passer à l’acte, mais ils ne disposent pas du moindre sous-marin en mesure d’atteindre ces câbles.
20% du trafic mondial
La mer Rouge est truffée de câbles internet. On estime que 20% du trafic mondial passe par la région, dans des conduites de fibre optique.
Les opérateurs de télécoms yéménites jugent la menace réelle, car les câbles les plus accessibles ne sont pas très profonds. Ils se situent à une centaine de mètres au-dessous du niveau de la mer. Il n'y aurait donc pas besoin d’une technologie dernier cri pour y accéder.
Elias Baillif/AFP/liardeju
Deux nouvelles attaques en mer Rouge
Les rebelles houthis ont affirmé avoir visé des navires américain et britannique lors de deux attaques distinctes en mer Rouge, dont l'une a été signalée par une société de sécurité maritime.
"La première attaque visait le navire américain 'Star Nasia', tandis que l'autre visait le navire britannique 'Morning Tide'", a déclaré le porte-parole des Houthis. Auparavant, la société de sécurité spécialisée dans le transport maritime Ambrey avait fait état d'une attaque de drone contre un navire britannique.
Dans la nuit de lundi à mardi, les Etats-Unis ont de leur côté mené une nouvelle frappe contre les Houthis au Yémen, visant deux drones marins chargés d'explosifs, a annoncé le Commandement américain pour le Moyen-Orient.