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Les Conventions de Genève fêtent leurs 75 ans sur fond de crise du droit international humanitaire

Il y a 75 ans, les Conventions de Genève étaient signées sous l’égide du Comité international de la Croix-Rouge
Il y a 75 ans, les Conventions de Genève étaient signées sous l’égide du Comité international de la Croix-Rouge / 19h30 / 2 min. / le 12 août 2024
Il y a exactement 75 ans, au sortir des atrocités de la Seconde Guerre mondiale et après quatre mois de travaux, 63 pays adoptaient la révision des Conventions de Genève, censée réglementer les conflits armés. Mais en 2024, on ne compte plus les conflits où le droit international humanitaire est bafoué.

Le 12 août 1949, les Conventions de Genève étaient signées sous l’égide du Comité International de la Croix-Rouge (CICR). Ces traités et leurs Protocoles additionnels constituent la base du droit international humanitaire, fixant des règles aux conflits armés pour protéger les personnes qui ne participent pas, ou plus, aux hostilités.

À travers plus de 400 articles, elles exigent une amélioration du sort des combattants blessés ou malades, un traitement adapté des prisonniers de guerre et une protection des civils en zones de conflit, ainsi que des travailleurs sanitaires et humanitaires.

Un engagement à "réaffirmer" d'urgence

Gardien de ces règles, le CICR s’emploie à ce qu’elles soient respectées. Ainsi, à l'occasion de cet anniversaire, sur fond de guerres dévastatrices pour les civils notamment en Ukraine, en Palestine, au Soudan ou encore en République démocratique du Congo, sa présidente Mirjana Spoljaric a appelé les Etats à en faire une priorité politique.

Mirjana Spoljaric a souligné l'importance des Conventions de Genève, qui fêtent leurs 75 ans. [Keystone]
Mirjana Spoljaric a souligné l'importance des Conventions de Genève, qui fêtent leurs 75 ans. [Keystone]

Car si, avec 196 signataires, les Conventions de Genève ont une portée universelle, leur mise en œuvre relève de la responsabilité des Etats. Dans un communiqué publié lundi, le CICR estime donc que "face aux immenses souffrances humaines causées par la guerre, il est urgent que le monde réaffirme son engagement à respecter ces textes fondateurs du droit international humanitaire".

"Le respect de ce corpus de droit est indispensable pour se prémunir contre les pires effets de la guerre (...), ainsi que pour faire en sorte que tout individu, même s’il s’agit d’un ennemi, soit traité comme un être humain", déclare Mirjana Spoljaric, estimant que le droit humanitaire est actuellement "méprisé".

Sujet TV: Steven Mossaz

Texte web: jop

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