Les Conventions de Genève fêtent leurs 75 ans sur fond de crise du droit international humanitaire
Le 12 août 1949, les Conventions de Genève étaient signées sous l’égide du Comité International de la Croix-Rouge (CICR). Ces traités et leurs Protocoles additionnels constituent la base du droit international humanitaire, fixant des règles aux conflits armés pour protéger les personnes qui ne participent pas, ou plus, aux hostilités.
À travers plus de 400 articles, elles exigent une amélioration du sort des combattants blessés ou malades, un traitement adapté des prisonniers de guerre et une protection des civils en zones de conflit, ainsi que des travailleurs sanitaires et humanitaires.
Un engagement à "réaffirmer" d'urgence
Gardien de ces règles, le CICR s’emploie à ce qu’elles soient respectées. Ainsi, à l'occasion de cet anniversaire, sur fond de guerres dévastatrices pour les civils notamment en Ukraine, en Palestine, au Soudan ou encore en République démocratique du Congo, sa présidente Mirjana Spoljaric a appelé les Etats à en faire une priorité politique.
Car si, avec 196 signataires, les Conventions de Genève ont une portée universelle, leur mise en œuvre relève de la responsabilité des Etats. Dans un communiqué publié lundi, le CICR estime donc que "face aux immenses souffrances humaines causées par la guerre, il est urgent que le monde réaffirme son engagement à respecter ces textes fondateurs du droit international humanitaire".
"Le respect de ce corpus de droit est indispensable pour se prémunir contre les pires effets de la guerre (...), ainsi que pour faire en sorte que tout individu, même s’il s’agit d’un ennemi, soit traité comme un être humain", déclare Mirjana Spoljaric, estimant que le droit humanitaire est actuellement "méprisé".
Sujet TV: Steven Mossaz
Texte web: jop