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Les derniers blocages d'agriculteurs français ont été levés dans le calme

Les derniers blocages du syndicat Confédération paysanne sont en passe d'être levés en France. [Hans Lucas via AFP - ESTELLE RUIZ]
Les derniers blocages du syndicat Confédération paysanne en passe d'être levés en France / Le Journal horaire / 20 sec. / le 3 février 2024
Après la levée de la plupart des barrages routiers d'agriculteurs en France suite à des annonces gouvernementales, les forces de l'ordre ont évacué samedi les deux derniers points de blocage tenus par des partisans d'un syndicat minoritaire, la Confédération paysanne.

Ces blocages sur un péage autoroutier entre Lyon et Chambéry, dans le centre-est du pays, et près d'une centrale d'achat d'un gros distributeur en Loire-Atlantique, à l'ouest, ont été évacués dans le calme, ont indiqué le syndicat et les préfectures concernées.

Ces barrages étaient les deux derniers tenus par la Confédération paysanne, d'après une porte-parole de ce syndicat agricole. Classé à gauche de l'échiquier politique, il était le dernier à appeler à poursuivre la mobilisation ce week-end et la semaine prochaine.

Levée des autres barrages

La plupart des agriculteurs français qui barraient des portions d'autoroutes, comme aux abords de Paris, ont peu à peu levé le camp depuis jeudi soir, à l'appel de l'alliance syndicale majoritaire FNSEA-Jeunes agriculteurs (JA) et de la Coordination rurale.

Cette décision faisait à une série d'annonces pour calmer la colère des paysans en France, qui faisait écho à un mouvement du monde agricole dans plusieurs autres pays de l'Union européenne, notamment l'Allemagne, l'Italie ou l'Espagne.

Enveloppe de 400 millions d'euros

Le gouvernement du tout nouveau Premier ministre Gabriel Attal, qui affrontait se première crise grave, a notamment promis depuis lundi une enveloppe globale de 400 millions d'euros aux agriculteurs français et annoncé la mise "en pause" d'un plan de réduction des pesticides, provoquant la colère des organisations et élus écologistes.

A Bruxelles, la Commission européenne a de son côté promis jeudi des mesures pour défendre les "intérêts légitimes" des agriculteurs de l'UE, notamment en réduisant le "fardeau administratif" de la politique agricole commune (PAC).

Levée progressive des blocages en France après les annonces à Paris et Bruxelles

FNSEA et JA ont donné au gouvernement jusqu'au Salon de l'agriculture de Paris, qui se tiendra du 24 février au 3 mars prochain, pour concrétiser ses annonces. Ils demandent aussi une loi d'ici au mois de juin.

ats/mera

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En Allemagne, des agriculteurs perturbent l'accès à l'aéroport de Francfort

Plusieurs centaines d'agriculteurs en tracteur, opposés à une réforme de la fiscalité sur le diesel, ont perturbé samedi l'accès à l'aéroport de Francfort, le plus important d'Allemagne, a indiqué la police de la ville.

"La circulation est perturbée aux alentours de l'aéroport. Les personnes se rendant à l'aéroport sont priées d'utiliser les transports en commun", avait prévenu dans la matinée la police de Francfort sur X.

Vers midi, la police a estimé que 400 tracteurs prenaient part à la manifestation, tandis que l'association d'agriculteurs du Land de la Hesse annonçait jusqu'à un millier de véhicules agricoles.

En début d'après-midi, la police a signalé que "la manifestation à l'aéroport a été officiellement terminée par les organisateurs. Toutes les fermetures temporaires ont donc été levées".

Manifestations en Italie également

En Italie, des agriculteurs avec quelque 150 tracteurs ont manifesté à Orte, à une heure de Rome, et annoncé leur arrivée prochaine dans la capitale italienne, a constaté un vidéaste de l'AFP.

Défilant en convoi près d'un important axe autoroutier, les agriculteurs en colère exigeaient l'amélioration de leurs conditions de travail et de leurs revenus.

"Nous irons à Rome, tous ensemble, toute l'Italie" des agriculteurs, a affirmé l'un des manifestants, Felice Antonio Monfeli, sans préciser la date.

Les agriculteurs italiens exigent depuis des jours une audience avec le gouvernement de la Première ministre ultraconservatrice Giorgia Meloni, sans avoir obtenu de réponse pour le moment.