La France souhaite diminuer l'indemnisation des chômeurs frontaliers ayant travaillé en Suisse, Belgique, Allemagne ou au Luxembourg pour dégager des économies. Leurs droits sont aujourd'hui calculés sur la base des salaires dans ces pays, nettement plus élevés.
En 2023, 47’000 anciens frontaliers suisses ont touché une indemnité chômage. Leur pays de résidence a versé la majeure partie de l'allocation, alors que la Suisse, qui les emploie, a encaissé des cotisations sur les salaires.
Le président du Groupement transfrontalier européen, qui n'a pas été associé aux discussions, fustige une discrimination. "La Suisse profite d'un énorme magot de plusieurs centaines de millions de francs chaque année, c'est un super profit encaissé", estime René Deléglise vendredi dans le 12h45 de la RTS.
Un soutien suffisant?
Invité dans l'émission Forum il y a quelques semaines, le conseiller aux Etats Mauro Poggia estimait que la Suisse faisait déjà sa part en versant trois à cinq mois de ces allocations à la France. Et il soulignait que les travailleurs frontaliers français rapportaient des revenus à leur pays de résidence, en payant des impôts notamment.
La discussion autour du partage du financement devrait advenir dans les prochains mois. La baisse de l’allocation chômage des frontaliers, quant à elle, pourrait entrer en vigueur dès le 1er janvier 2025.
Reportage TV: Céline Argento
Adaptation web: mera avec afp