Ceux qui veulent retourner dans le village le font "à leurs risques et périls", a précisé la police. Les quelque 4000 habitants de Grindavik, sur la péninsule de Reykjanes, dans le sud-ouest de l'Islande, ont été évacués le 11 novembre après que des centaines de tremblements de terre ont endommagé des bâtiments et ouvert d'énormes fissures sur les routes.
Les séismes ont été suivis de l'ouverture le 14 janvier d'une fissure à la limite du village, qui a fait couler de la lave dans les rues et réduit trois maisons en cendres. Le 8 février, une troisième éruption s'est déclenchée près du village, faisant s'écouler environ quinze millions de mètres cubes de lave au cours des sept premières heures.
Conduite d'eau chaude détruite
La lave de cette troisième éruption a détruit une importante conduite d'eau chaude, qui est également utilisée pour chauffer les maisons, dans la partie sud de la péninsule de Sudurnes, où vivent quelque 28'000 habitants.
Lundi, le chef de la police de Sudurnes a fait savoir que les habitants et les personnes travaillant dans le village étaient à nouveau libres d'y retourner et pouvaient y rester aussi longtemps qu'ils le souhaitaient. Il a précisé que ceux qui retournaient dans le village le faisaient "à leurs risques et périls" et que ce n'était "pas un endroit pour les enfants".
L'Islande abrite 33 systèmes volcaniques actifs, soit le nombre le plus élevé d'Europe. Elle est située sur la dorsale médio-atlantique, une fissure dans le plancher océanique qui sépare les plaques tectoniques eurasienne et nord-américaine et provoque des séismes et des éruptions.
agences/br