Près de 150'000 personnes manifestent à Berlin, selon la police. La place devant le Reichstag, en plein coeur du quartier du pouvoir, était noire de monde en milieu de journée.
De nombreuses personnes n'ayant pu y accéder ont été redirigées sur les rives de la Spree et du côté du parc du Tiergarten voisin, selon des journalistes de l'AFP.
Plusieurs stations de métro et de bus, dont celle de la porte de Brandebourg, ont été fermées, a indiqué sur X la BVG, société de gestion des transports en commun de la ville, tandis que la circulation était perturbée dans le quartier de Mitte.
Nombreux rassemblements
Les 200 rassemblements prévus dans le pays, comme depuis plusieurs semaines, témoignent du choc provoqué par la révélation le 10 janvier par le média d'investigation allemand Correctiv d'une réunion d'extrémistes à Potsdam, où, en novembre dernier, un projet d'expulsion massive de personnes étrangères ou d'origine étrangère a été discuté.
"Dans des petites et grandes villes de tout le pays, de nombreux citoyens et citoyennes se rassemblent pour manifester contre l'oubli, contre la haine et l'incitation à la haine ce week-end aussi. Un signe fort pour la démocratie et notre Constitution", a déclaré le chancelier fédéral Olaf Scholz sur X samedi matin.
Seul "parti d'opposition"?
"Où en sommes-nous en Allemagne lorsqu'un gouvernement appelle à une manifestation contre une partie de la population?", a pour sa part déclaré l'AfD sur X, dénonçant une "campagne contre le seul véritable parti d'opposition d'Allemagne".
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Sur fond de ralentissement économique et d'inflation, le parti anti-migrants et anti-système ne cesse de progresser dans les sondages, à quelques mois de trois importantes élections régionales dans l'est du pays.
afp/mera