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Les meilleures infographies pour comprendre l’élection présidentielle américaine

Capture d'écran des meilleurs articles
Capture d'écran des meilleurs articles.
Alors que les deux principaux candidats à la Maison Blanche sont au coude à coude à deux semaines de l'élection présidentielle américaine, zoom sur ce que les journalistes spécialisés dans les données ont produit de mieux afin de bien saisir les enjeux de ce scrutin.

À quelques poignées de jours d'une élection présidentielle américaine qui va voir s'affronter Kamala Harris et Donald Trump, une seule certitude prévaut: elle sera historique. Soit, pour la première fois, une femme s'installera dans le Bureau ovale, soit son occupant sera le seul ex-président condamné au pénal de l'histoire du pays.

En attendant le 5 novembre, pendant que l'Amérique retient son souffle, les principaux enjeux de cette élection sont mis en avant par les journalistes américains. Tour d'horizon des meilleures publications.

Le grand pouvoir de 0,03% des électeurs

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En 2020, environ 43'000 votes dans le Wisconsin, la Géorgie et l'Arizona, soit à peine 0,03% des suffrages exprimés au niveau national, ont permis à Joe Biden d'accéder à la Maison Blanche. En 2016, seuls 80'000 votes combinés ont permis à Donald Trump de remporter la victoire. Le Guardian explique en images comment une minorité pèse sur les 154,6 millions de voix exprimées.

>> A lire ici: https://www.theguardian.com/us-news/ng-interactive/2024/sep/03/electoral-votes-swing-state-margins-explained (En anglais, article gratuit en dessous de cinq articles lus)

>> Lire aussi : Ces sept Etats qui vont faire basculer l'élection présidentielle américaine

La gamification à l’honneur

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Il est difficile pour les observateurs étrangers de comprendre le système de vote du collège électoral américain et le rôle des fameux "swing states", ces Etats qui peuvent changer la donne d'une élection. Pour aider à y voir plus clair, le Financial Times a décidé d'expliquer le processus de manière ludique: le lecteur incarne, à travers un jeu, un candidat à la présidence et il doit planifier une campagne gagnante. Il dispose d'un budget de 100 crédits, à dépenser dans dix Etats au sein desquels la course est serrée, à l'image de la Pennsylvanie ou de la Caroline du Nord. Il s'oppose à d'autres lecteurs et, comme dans une véritable élection, celui qui obtient le plus grand nombre de votes à la fin du tour l'emporte.

>> A lire ici: https://ig.ft.com/us-election-game/ (En anglais, article accessible gratuitement)

Explorer les préoccupations des électeurs

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De quoi diable s'inquiètent les citoyennes et citoyens américains? Le projet Waves of Interest traque les recherches Google des citoyens lors des années électorales, pour tenter de saisir les sujets qui pèsent dans les esprits et donc sur la campagne. Ils sont ensuite comparés à ceux des années précédentes. Sans grande surprise, c'est l'inflation qui cette année inquiète le plus les électeurs, avec une augmentation des recherches de 115%, tandis qu'à l'opposé, la question des prêts étudiants semble tombée en désuétude, avec 90% de recherches en moins. L'exploration s'avère particulièrement éclairante pour les swing states, à l'exemple du Nevada, un Etat miné par la crise et au sein duquel les recherches sur le chômage ont augmenté de 58%.

>> A lire ici: https://waves-of-interest.truth-and-beauty.net/topics/ (En anglais, article gratuit)

Faire parler les statistiques

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Pour la seconde fois, The Economist relance son projet de prévisions statistiques sur l'élection présidentielle américaine. Développé avec l'aide d'une équipe de politologues et de data scientists, le modèle calcule les probabilités des candidats de remporter chaque Etat et plus largement la course à la Maison Blanche. Les projections sont mises à jour quotidiennement. Par souci de transparence, la méthodologie employée est claire et détaillée.

>> A lire ici: https://www.economist.com/interactive/us-2024-election/prediction-model/president (En anglais, article accessible avec un essai gratuit d’un mois)

L'IA pour lire le visage des candidats

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Le journal argentin La Nación a pris le parti d'analyser les expressions de Kamala Harris et Donald Trump lors du débat présidentiel du 10 septembre à la lumière de l'intelligence artificielle. Résultat? Le modèle a révélé que l'ancien président avait montré des signes d'agacement à 151 reprises, contre seulement 13 pour Kamala Harris. Des mimiques parfois drôles qui ont ravi les internautes du monde entier.

>> A lire ici: https://www.lanacion.com.ar/estados-unidos/debate-donald-trump-kamala-harris-el-analisis-de-las-emociones-de-los-candidatos-y-cuales-fueron-los-nid11092024/ (En espagnol, article accessible gratuitement)

La campagne en cartes

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Pour la dernière étape de la course à la présidence, les candidats et leurs colistiers donnent tout pour mobiliser les électeurs des Etats clefs. Le New York Times a mis en évidence sur la carte des Etats-Unis les endroits où se concentrent les efforts de chaque parti.

>> A lire ici: https://www.nytimes.com/interactive/2024/10/16/us/politics/harris-trump-2024-campaign.html (En anglais, article payant)

Le rôle de l'intelligence artificielle durant la campagne

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Selon un sondage réalisé en septembre 2024, plus de la moitié des Américains et Américaines déclarent craindre que l'intelligence artificielle serve à générer et diffuser des informations trompeuses au cours de la campagne. Une spécialiste affirme que la plupart des utilisations de l'IA dans ce cycle électoral restent, jusqu'à présent, loin d'être nouvelles et identifie quatre domaines dans lesquels cette technologie joue un rôle.

>> A lire ici: https://theconversation.com/4-ways-ai-can-be-used-and-abused-in-the-2024-election-from-deepfakes-to-foreign-interference-239878 (En anglais, article gratuit)

La "revanche" de Donald Trump

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Toujours visé par trois procédures pénales, dont celle concernant l'assaut du 6 janvier 2021 contre le Capitole, l'ancien président accuse régulièrement la vice-présidente Kamala Harris et Joe Biden d'instrumentaliser le ministère de la Justice contre lui. Bien qu'il n'existe toujours aucune preuve de telles implications, il clame fréquemment vouloir se venger de ses adversaires. Une visualisation du New York Times éclaire comment, s'il accède de nouveau à la Maison Blanche, Donald Trump pourrait mettre ses menaces à exécution, tout en respectant les limites constitutionnelles du pouvoir présidentiel.

Le mécanisme est scrupuleusement analysé. Après avoir placé ses fidèles aux postes clefs du département de la Justice, afin d'avoir le contrôle du mécanisme d'application des lois pénales, une quantité d'enquêtes pourraient s'ouvrir, y compris sur la supposée corruption de Joe Biden. Résultat? Quelle que soit l'issue des enquêtes, de lourds dégâts d'image sur les adversaires de Donald Trump. Et si certains fonctionnaires du ministère de la Justice hésitent à suivre cet ordre de marche par crainte d'être eux-mêmes poursuivis? Le républicain n'a qu'à sortir son atout majeur: invoquer la Constitution pour gracier toute personne de son choix, fort de l'immunité étendue que la Cour suprême américaine a conféré aux présidents le 1er juillet 2024.

>> A lire ici: https://www.nytimes.com/interactive/2024/10/02/magazine/trump-politics-justice-department.html (En anglais, article payant)

Cécile Denayrouse

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