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Les Pays-Bas lancent le marathon des élections européennes

Le leader du PVV Geert Wilders, après avoir voté à La Haye. [Keystone - Remko de Waal]
Les principaux enjeux des élections européennes, qui débutent jeudi aux Pays-Bas / La Matinale / 1 min. / le 6 juin 2024
L'ouverture des bureaux de vote jeudi aux Pays-Bas a marqué le coup d'envoi de quatre jours d'élections à travers les 27 pays de l'UE pour élire 720 eurodéputés, avec une poussée attendue des droites nationalistes qui, même très divisées, devraient peser sur les débats.

Près de deux ans et demi après le début de l'invasion russe de l'Ukraine, et au moment où l'UE cherche dans la douleur à dégager des fonds pour renforcer son industrie de défense, 370 millions d'Européens sont appelés aux urnes dans un climat lourd. Les principaux pays de l'Union affirment faire l'objet d'attaques de désinformation russes.

Les Pays-Bas, où les électeurs ont commencé à voter à 07h30, ont lancé cette longue séquence qui s'achèvera dimanche, jour de vote en particulier en Allemagne et France, les deux plus grandes puissances économiques du bloc.

Le Parti de la liberté (PVV) du dirigeant d'extrême droite Geert Wilders, vainqueur surprise des élections de novembre, est donné en tête dans les sondages. S'il a renoncé à son engagement d'organiser un référendum contraignant sur un "Nexit" - une sortie des Pays-Bas de l'UE - son manifeste reste farouchement eurosceptique.

>> Voir les explications d'Isabelle Ory dans le 12h45 :

Élections européennes : Le point avec Isabelle Ory
Élections européennes : Le point avec Isabelle Ory / 12h45 / 1 min. / le 6 juin 2024

Normalisation de la droite nationaliste

Les Pays-Bas font partie de la liste de pays dont le principal contingent d'eurodéputés devrait être issu de forces nationalistes, à l'image de la France où Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national, caracole en tête des sondages ou de l'Italie, où la première ministre Giorgia Meloni et son parti post-fasciste Fratelli d'Italia sont donnés gagnants.

Pour Nathalie Brack, professeure de sciences politiques à l'Université libre de Bruxelles, la singularité de ces élections n'est pas tellement la montée en puissance de la droite radicale mais plutôt "une sorte de normalisation" de cette dernière.

"Leurs idées arrivent beaucoup plus sur l'agenda et l'idée d'une coopération avec certaines forces de droite radicale devient presque normale puisqu'il y a des coalitions au niveau national qui se font avec l'extrême droite", explique-t-elle à l'AFP.

>> Lire aussi : Montée de l'extrême droite, guerre en Ukraine, transition verte: les enjeux des élections européennes

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jfe avec ats

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