Ouverts à 7h00 locales, les bureaux de vote ont fermé leurs portes à 16h00, au terme d'un scrutin calme.
Le taux de participation devrait tourner autour de 75% pour 17 millions d'électeurs inscrits, a-t-on indiqué à la commission électorale. Le dépouillement doit rapidement débuter, pour des résultats attendus dimanche.
Nouveau mandat brigué par le président sortant
A la tête du pays depuis 2022, le sortant Ranil Wickremesinghe, 75 ans, brigue un nouveau mandat avec pour seul programme la poursuite du redressement à marche forcée de l'île. Il a accédé à la présidence en juillet 2022 à la chute de Gotabaya Rajapaksa, chassé de son palais par une foule en colère épuisée par l'inflation et les pénuries.
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Cependant, la lutte s'annonce particulièrement serrée avec ses deux principaux adversaires, son ex-allié de centre droit Sajith Premadasa, 57 ans, et le chef de la coalition de gauche Anura Kumara Dissanayaka, 55 ans.
Si aucun candidat ne dépasse la barre des 50%, la commission électorale devra procéder à un nouveau comptage pour recenser les deuxièmes ou troisièmes préférences des votants et départager les prétendants.
Economie étranglée par la dette
L'actuel chef d'Etat a hérité, en 2022, d'une économie étranglée par une dette de 46 milliards de dollars (plus de 39 milliards de francs suisses) pour l'essentiel contractée auprès de la Chine, et en pleine récession.
Après de longues tractations, le Fonds monétaire international (FMI) a fini par débloquer en 2023 une aide d'urgence de 2,9 milliards de dollars, en échange de fortes hausses d'impôts et de coupes drastiques des dépenses publiques.
L'ordre est depuis revenu dans la rue et la croissance du Sri Lanka est repartie à la hausse, même si elle reste fragile, a averti le FMI. Mais le pays s'est enfoncé dans la pauvreté, qui touche désormais plus d'un quart de ses 22 millions d'habitants, selon la Banque mondiale.
afp/mera