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Mandat d'arrêt au Venezuela contre le candidat de l'opposition Edmundo Gonzalez Urrutia

Mandat d'arrêt contre le candidat de l'opposition vénézuélien Edmundo Gonzalez Urrutia. [AFP - Juan Barreto]
Les tensions grimpent encore d'un cran au Venezuela, un mandat d'arrêt contre le candidat de l'opposition / La Matinale / 1 min. / le 3 septembre 2024
Un mandat d'arrêt a été lancé par la justice vénézuélienne contre le candidat de l'opposition Edmundo Gonzalez Urrutia, qui revendique la victoire à la présidentielle du 28 juillet. Celui-ci ne s'est pas rendu à trois convocations de la justice.

La justice vénézuélienne voulait entendre Edmundo Gonzalez Urrutia au sujet du site en ligne de l'opposition qui le donne vainqueur de l'élection présidentielle, un scrutin dont le chef d'Etat sortant Nicolás Maduro a été proclamé vainqueur.

"Le tribunal de première instance [...] accorde l'ordre d'arrestation d'Edmundo Gonzalez Urrutia pour de graves" crimes, écrit le parquet sur les réseaux sociaux. Ce dernier affirme avoir obtenu l'ordre d'arrestation de la part d'un tribunal compétent en terrorisme.

Le parquet avait aussi ouvert au début août une enquête contre le candidat et la cheffe de l'opposition Maria Corina Machado pour "usurpation de fonctions, diffusion de fausses informations, incitation à la désobéissance aux lois, incitation à l'insurrection, association de malfaiteurs".

Pas vu en public depuis un mois

"Ils ont perdu tout sens des réalités. En menaçant le président élu [Gonzalez Urrutia], ils ne parviennent qu'à nous rapprocher et à renforcer le soutien des Vénézuéliens et du monde entier à Edmundo Gonzalez", a réagi sur les réseaux sociaux la cheffe de l'opposition María Corina Machado, qui, comme l'ancien ambassadeur, vit dans la semi-clandestinité.

Pour justifier ses absences, Edmundo Gonzalez Urrutia, qui n'a pas été vu en public depuis le 30 juillet, a dit craindre une justice "sans garantie d'indépendance" et le procureur général Tarek William Saab, qu'il accuse de se comporter "comme un accusateur politique".

Le président socialiste Nicolás Maduro, dont la victoire à la présidentielle a été validée par la cour suprême, a été proclamé vainqueur avec 52% des voix par le conseil national électoral, mais celui-ci n'a pas rendu publics les procès-verbaux des bureaux de vote, se disant victime d'un piratage informatique.

>> Relire : Nicolás Maduro officiellement proclamé président, l'opposition conteste le résultat

Des milliers d'arrestations

Une telle attaque est jugée peu crédible par l'opposition et de nombreux observateurs, qui y voient une manœuvre du pouvoir pour éviter de divulguer le décompte exact. Selon l'opposition, qui a publié les procès-verbaux fournis par ses scrutateurs, Edmundo Gonzalez Urrutia a obtenu plus de 60% des voix.

Après l'annonce de la réélection de Nicolás Maduro, des manifestations spontanées ont fait 27 morts et 192 blessés, tandis que quelque 2400 personnes ont été arrêtées, de source officielle.

Une grande partie de la communauté internationale, Etats-Unis en tête, ne reconnaît pas la réélection du président vénézuélien. L'opposition a dit ne pas vouloir abandonner la rue.

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ats/iar

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