Matteo Salvini surmonte une motion de défiance du Parlement italien sur ses liens avec Moscou
La motion de défiance avait été proposée par les partis d'opposition reprochant à la Ligue, qui fait partie de la coalition soutenant le gouvernement de Giorgia Meloni, de ne pas avoir coupé les ponts avec Vladimir Poutine et son parti Russie unie après l'invasion russe en Ukraine.
Matteo Salvini, un admirateur de longue date du président russe, avait signé le 6 mars 2017 un accord de cinq ans avec Russie unie, qui s'est renouvelé automatiquement en 2022.
Dans un message posté en 2017 sur Facebook, Matteo Salvini avait indiqué que, avec cet accord, les deux partis s'engageaient à lutter contre l'immigration illégale et le terrorisme islamiste et à oeuvrer à mettre fin aux sanctions occidentales contre la Russie.
L'opposition du centre et de gauche ont appelé à plusieurs reprises le chef de la Ligue à produire des preuves démontrant que la Ligue avait mis un terme à cette alliance après le début de l'invasion russe en Ukraine en février 2022.
Initiative symbolique
La Ligue a publié mardi un communiqué affirmant que "la guerre a complètement changé les jugements et les relations politiques avec la Russie". "Les objectifs de collaboration purement politique de 2017 entre la Ligue et Russie unie n'ont plus de valeur après l'invasion de l'Ukraine", souligne le parti.
Matteo Salvini a certes condamné l'invasion russe de son voisin, mais a récemment été critiqué pour des commentaires pro-Poutine après la réélection du président russe dans des conditions controversées. Il lui a aussi été reproché de ne pas avoir tenu Vladimir Poutine pour responsable de la mort de son opposant Alexeï Navalny.
La motion de défiance contre le chef de la Ligue avait une portée avant tout symbolique, étant donné que la coalition gouvernementale dispose d'une majorité dans les deux chambres du Parlement.
La Ligue, alliée au niveau européen au Rassemblement national français et à l'AfD allemande, est en perte de vitesse et créditée de moins de 10% des intentions de vote aux européennes de juin.
jtr avec agences