C'est la première fois qu'est activé ce tout nouveau dispositif, spécialement prévu pour les territoires ultramarins.
Selon le ministère des Outre-mer, il permettra d'assurer "une gestion plus rapide et efficace de la crise et faciliter la mise en place de mesures d'urgence" après le passage meurtrier du cyclone dans le département le plus pauvre de France, où un tiers de la population vit dans des logements précaires.
D'une durée initiale d'un mois, le dispositif peut être renouvelé par période de deux mois, et "permet une plus grande réactivité aux autorités locales et nationales, tout en allégeant certaines procédures administratives", a indiqué le ministère dans un communiqué.
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Vents à plus de 220 km/h
Le cyclone Chido, le plus intense qu'ait connu Mayotte depuis 90 ans avec des vents à plus de 220 km/h, a frappé l'archipel le 14 décembre. Selon un bilan provisoire du ministère de l'Intérieur, il a fait 31 morts et 1.373 blessés, même si les autorités anticipent un nombre de victimes beaucoup plus important.
Sur l'archipel au paysage défiguré, les habitants des quartiers précaires du chef-lieu Mamoudzou tentent avec les moyens du bord de rafistoler ce qui peut l'être, en martelant la tôle ou en posant des toits de fortune sur leurs habitations soufflées par le vent.
Plus loin, les bulldozers s'activent pour remettre en état l'héliport du centre hospitalier de Mayotte (CHM), durement touché mais qui continue de fonctionner.
Distribution de vivres
Jeudi, Emmanuel Macron se rendra au chevet des patients mais aussi des soignants du CHM, avant d'aller dans un "quartier détruit", a annoncé l'Elysée. Le chef de l'Etat emmène dans son avion des secouristes ainsi que quatre tonnes de fret alimentaire et sanitaire.
"La tragédie de Mayotte est probablement la catastrophe naturelle la plus grave de l'histoire de France depuis plusieurs siècles", a écrit le Premier ministre François Bayrou dans un courrier adressé mercredi aux forces politiques.
Plus de 100 tonnes de vivres devaient être distribuées mercredi, selon le ministre de l'Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau.
ats/hkr