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Mercedes-Benz ne passera finalement pas ses modèles haut de gamme en électrique

Mercedes-Benz voulait équiper son GLE et sa Classe S d'un moteur électrique à partir de 2028 (image d'illustration). [Mercedes-Benz Group - Mercedes-Benz AG Communications]
Mercedes-Benz arrête le développement d'une plateforme pour l'électrique haut de gamme / La Matinale / 1 min. / le 14 mai 2024
Le constructeur allemand Mercedes-Benz va arrêter un projet de plateforme dédiée au développement de modèles électriques haut de gamme, l'effort financier n'en valant plus la peine au moment où le marché de l'électrique patine.

Le constructeur de voitures premium voulait initialement créer une ligne de production nouvelle pour y assembler des modèles haut de gamme à propulsion électrique comme la Classe S et la GLE à partir de 2028.

>> Pour en savoir plus sur l'état du marché de l'électrique, lire : Coup de frein pour le marché de la voiture électrique

Ligne de production "flexible"

La production va finalement continuer à être organisée sur une ligne "de manière à ce qu'elle soit flexible en termes de systèmes d'entraînement" propulsant le moteur, a indiqué un porte-parole du groupe.

En sortiront des véhicules équipés "à la fois d'une motorisation entièrement électrique et d'un moteur à combustion de haute technologie" et ce "jusque dans les années 2030", a ajouté cette source. Objectif: "exploiter durablement les gains d'efficacité entre les séries nouvelles et existantes."

Les modèles conventionnels et à moteur électrique continueront ainsi à être construits de manière flexible sur une seule ligne à l'usine historique de Sindelfingen (sud-ouest).

Trop cher

Compte tenu de la faiblesse actuelle des ventes de modèles électriques, le coût financier à supporter pour la nouvelle infrastructure dédiée aux modèles électriques n'était plus justifié, selon le quotidien allemand Handelsblatt.

Le patron de Mercedes-Benz Ola Källenius a estimé en février que les voitures électriques et hybrides rechargeables de la marque à l'étoile auront une part d'environ 50% dans la production totale d'ici la fin de la décennie en cours. En 2021, le groupe claironnait vouloir atteindre cette barre des 50% à l'horizon 2025.

"Le rythme de la transformation est déterminé par les conditions du marché et les souhaits de nos clients", a expliqué le porte-parole.

D'autres marques à la peine

Mercedes-Benz a vu sa rentabilité fondre l'an dernier et doit chercher des économies pour redresser la barre.

La même pression pèse sur son concurrent américain Tesla, qui a annoncé fin avril une fonte de plus de moitié de son bénéfice net au premier trimestre et a annoncé vouloir rapidement produire un véhicule électrique à bas coût.

>> Sur le sujet, lire également : Tesla va licencier au moins 14'000 employés dans le monde

General Motors (GM) avait aussi annoncé fin 2023 ralentir ses investissements pour l'électrique. Elle a ainsi reporté à 2025 la conversion d'une usine à ce type de motorisation.

juma avec agences

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Stagnation des ventes dans le canton de Vaud

Sur les 24'000 voitures neuves vendues l'an dernier dans le canton de Vaud, 59% étaient des véhicules hybrides ou électriques. Après une forte progression entre 2020 et 2022, les ventes pour ce type de modèles semblent toutefois se tasser, comme à l'échelle nationale.

Parmi les voitures neuves à propulsion alternative, les modèles hybrides associant un moteur thermique à un moteur électrique comptent pour deux tiers des ventes, contre un tiers pour les voitures purement électriques. Un modèle hybride vendu sur cinq peut être rechargé via la prise de courant, précise lundi Statistique Vaud.

La part de marché des voitures électriques et hybrides rechargeables a stagné à 27% du total des ventes de voitures neuves l'an dernier. Un véritable tassement après des hausses de 9 et 4 points de pourcentage en 2021 et 2022.

Le prix de l'électricité et l'absence de bornes en cause

Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer ce ralentissement, comme la hausse des prix de l'électricité et, donc, la réduction de l'écart de coût d'utilisation entre les voitures électriques et thermiques traditionnelles.

L'absence de bornes de recharge à domicile et le fait que les locataires ne puissent pas installer eux-mêmes des bornes privées constituent également des freins, poursuit le communiqué.