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Mike Pence, l'ancien vice-président de Donald Trump, ne le soutiendra pas

Mike Pence aux côtés de Donald Trump, alors président des États-Unis, en mars 2020. [AFP - JIM WATSON]
Mike Pence, l'ancien vice-président de Donald Trump, ne le soutiendra pas / Le Journal horaire / 17 sec. / le 16 mars 2024
Mike Pence, ancien colistier de campagne de Donald Trump, a jeté un pavé dans la mare en annonçant qu'il ne soutiendrait pas ce dernier à la présidentielle de novembre. Après des années de loyauté indéfectible, il avait changé de ton à la suite de l'assaut contre le Capitole.

"Cela ne va pas vous surprendre, je ne vais pas soutenir Donald Trump cette année" , a déclaré Mike Pence lors d'une interview à Fox News vendredi.

Avec son annonce, le républicain de 64 ans a pourtant bien créé la surprise et rompu avec la tradition.

Donald Trump "propose un programme qui est en contradiction avec le projet conservateur que nous avons mis en place durant quatre ans", a-t-il estimé.

Allié par le passé

Farouche opposant à l'avortement, Mike Pence avait aidé Donald Trump à conquérir la droite religieuse en étant son colistier lors de la campagne présidentielle de 2016.

Cependant, il a changé de ton à la suite de l'assaut contre le Capitole, qui a ébranlé la démocratie américaine le 6 janvier 2021.

Ce jour-là, Mike Pence dirigeait la séance au Congrès, lors de laquelle les élus devaient certifier la victoire de Joe Biden à la présidentielle de 2020. Bien qu'il n'ait qu'un rôle protocolaire, Donald Trump avait insisté pour qu'il refuse de valider l'élection du démocrate.

L'ancien gouverneur de l'Indiana n'avait pas obtempéré, ce qui lui a valu une forte inimitié chez les partisans du milliardaire. Certains assaillants avaient appelé à le "pendre" et Mike Pence avait alors dû se cacher à la hâte.

Attitude "irresponsable"

Il a depuis jugé que les mots du président avaient été "irresponsables" et l'avaient "mis en danger". En juin 2023, Mike Pence s'était présenté contre lui lors des primaires républicaines. Mais il avait dû jeter l'éponge, avant même les premiers scrutins, faute de soutien.

>> Lire à ce sujet : Mike Pence accuse Donald Trump de l'avoir "mis en danger" lors de l'assaut du Capitole

L'annonce de Mike Pence alimente les spéculations sur la capacité de Donald Trump à séduire les républicains au-delà de sa base de partisans très fidèles.

Quelques jours avant l'annonce de Mike Pence, la dernière rivale de Donald Trump aux primaires, Nikki Haley, avait déjà refusé de soutenir la candidature du républicain face à Joe Biden.

Le scandale de trop?

Donald Trump a certes enchaîné les victoires dans la course à l'investiture républicaine, mais ses succès dans les urnes ont aussi révélé des vulnérabilités chez l'ancien président qui pourraient compliquer sa reconquête de la Maison Blanche.

L'ancien président, cerné par les enquêtes, pourrait notamment voir son soutien s'éroder chez les républicains modérés et les indépendants, des voix indispensables s'il veut l'emporter face au président démocrate Joe Biden en novembre.

afp/doe

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Le procès pénal de Donald Trump devant commencer le 25 mars est reporté

Le procès pénal de Donald Trump prévu à partir du 25 mars à New York dans une affaire de paiements dissimulés à une actrice de films X est reporté, a décidé vendredi un juge de Manhattan.

"Le procès sur cette affaire est ajourné de 30 jours à compter de la date" du 14 mars, à laquelle le procureur de Manhattan a donné son feu vert pour que les débats soient repoussés d'un mois, a tranché le juge du tribunal de New York Juan Merchan.

Ce qui signifie que ce procès historique - pour lequel Donald Trump encourt en principe une peine de prison - pourrait commencer à la mi-avril.

La Cour suprême pénale de l'Etat de New York (tribunal de première instance, ndlr) se réunira en audience préliminaire le 25 mars pour décider d'une nouvelle date, selon la décision du juge Merchan.

Cela offre un nouveau répit au candidat des républicains à la présidentielle américaine de novembre, dont les avocats cherchent à retarder au maximum l'ouverture des quatre procès pénaux dans lesquels leur client est poursuivi.