Musk, Pompeo, Rubio ou Kennedy? De nombreux noms circulent pour le gouvernement de Donald Trump
L'équipe de transition de Donald Trump devrait présenter une première liste de ministres et de conseillers "dans les jours et semaines qui viennent", avant l'investiture du 20 janvier, a-t-il été annoncé dès le lendemain du triomphe du républicain à la présidentielle.
Des républicains de premier plan, des nouveaux venus, des représentants des milieux d'affaires, des indépendants ou même certains démocrates, de nombreux noms sont avancés pour entrer dans le prochain gouvernement américain. Des dizaines de fidèles de l'ombre pourraient aussi être récompensés pour leur soutien inébranlable apporté au président-élu.
Susie Wiles cheffe de cabinet
Aucun nom n'a toutefois été confirmé par l'entourage de Donald Trump, à une exception près. Le républicain a procédé jeudi à sa première grande nomination: Susie Wiles, architecte de sa campagne, sera sa cheffe de cabinet, un poste ultrastratégique jamais occupé par une femme jusqu'ici.
Un poste ultrastratégique, mais sur un siège éjectable: durant le premier mandat de Donald Trump, pas moins de quatre chefs de cabinet avaient défilé. L'un d'eux, l'ex-général John Kelly, avait qualifié son ancien supérieur de "fasciste" le mois dernier.
Les autres personnes qui seront choisies pourraient provenir de son entourage proche et même de sa famille. Toutefois, sa fille Ivanka n'a semble-t-il pas l’intention de retourner à la Maison Blanche et son mari Jared Kushner dit avoir suffisamment de travail avec sa société d’investissements.
Un ministère pour Elon Musk?
Le nom d'Elon Musk alimente également toutes les spéculations. L'homme le plus riche du monde, patron de Tesla, SpaceX et X, a investi plus de 100 millions de dollars dans la campagne de Donald Trump. Ce dernier, qui le qualifie de génie, pourrait en retour le charger de réformer les finances publiques ou de réorganiser en profondeur l'administration fédérale, à la tête d'un possible ministère de l'"Efficacité gouvernementale".
Si les deux impétueux milliardaires s'entendent durablement, ils pourraient procéder à 2000 milliards de dollars de coupes claires dans un budget de 7000 milliards. Mais ils n'ont pas encore dit comment.
Mike Pompeo est également cité parmi les papables pour le cabinet. L'ancien chef de la diplomatie durant le premier mandat de Donald Trump et ex-directeur de la CIA pourrait entrer au Pentagone et diriger la Défense. La direction de la CIA pourrait elle échoir à l'ex-élu ultraconservateur du Texas John Ratcliffe. A moins qu'il ne s'agisse de Kash Patel, qui a servi à la Maison Blanche, au renseignement et au Pentagone, avant d'écrire un livre contre un supposé "Etat profond" à l'œuvre contre Donald Trump.
Richard Grenell ou Marco Rubio à la diplomatie?
Pour le poste très convoité de secrétaire d'Etat, donc en charge de la diplomatie, c'est Richard Grenell, ancien ambassadeur en Allemagne et émissaire de l’ombre de Donald Trump, qui tient la corde. "Pour éviter la guerre, il vaut mieux avoir un salaud comme diplomate", avait-il lancé en début d'année, alors que Donald Trump s'est toujours vanté, contre toute évidence, de l'absence de guerres sous son premier mandat et a promis qu'il mettrait fin à celles en Ukraine et au Proche-Orient.
La presse voit aussi Richard Grenell en tant que conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, auquel cas le sénateur de Floride Marco Rubio, qui s'est récemment dit "toujours intéressé pour servir ce pays", pourrait devenir secrétaire d'Etat.
Le poste de Grand argentier pourrait se disputer entre deux milliardaires stars des fonds spéculatifs: Scott Bessent, qui avait fait sauter la banque d’Angleterre au début des années 1990 en pariant contre la livre sterling avec George Soros, et John Paulson, qui a fait fortune en pariant contre les subprimes avant l’explosion de la bulle en 2007, prélude à la crise financière la plus violente de ces dernières décennies.
Un Kennedy à la Santé?
Le ministère de la Justice sera également un poste très sensible, car Donald Trump a été condamné et inculpé dans quatre affaires pénales durant la présidence démocrate et il devra encore faire face à la justice. Le président-élu entend également mettre en oeuvre dès le 20 janvier l'expulsion massive d'immigrés clandestins. Les sénateurs de l'Utah Mike Lee et du Missouri Eric Schmitt sont cités par le Washington Post pour ce poste.
Robert F. Kennedy Jr, neveu du président assassiné "JFK" et ancien candidat indépendant qui s'est finalement rallié à Donald Trump, pourrait être responsable des politiques de santé publique. Notoirement critique de la vaccination, il a assuré sur NBC qu'il "n'enlèverait les vaccins de personne" mais a dit que les Américains devaient pouvoir "décider individuellement".
Frédéric Boillat avec afp