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Jugé pour corruption, Benjamin Netanyahu est de retour au tribunal

Benjamin Netanyahu a témoigné pour la première fois dans son procès pour corruption, fraude et abus de confiance
Benjamin Netanyahu a témoigné pour la première fois dans son procès pour corruption, fraude et abus de confiance / 19h30 / 17 sec. / le 10 décembre 2024
Entendu mardi pour la première fois lors de son procès pour corruption à Tel Aviv, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié de "ridicules" les accusations portées contre lui.

Benjamin Netanyahu est le premier chef de gouvernement israélien en exercice à être jugé au pénal pour corruption, fraude et abus de confiance. L'audience de mardi marque la reprise du procès qui s'est ouvert en mai 2020.

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Le procès a été interrompu par la guerre dans la bande de Gaza, Benjamin Netanyahu ayant déposé plusieurs demandes de report en invoquant les hostilités déclenchées par l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023.

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Entendu mardi pour la première fois lors de son procès pour corruption, Benjamin Netanyahu a qualifié de "ridicules" les accusations portées contre lui. Il a également passé une partie de son temps à fustiger les médias.

Il n'y a pas de corruption, pas de fraude. C'est juste ridicule

Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien

Des députés de sa coalition gouvernementale de droite ont assisté à l'audience qui s'est tenue dans une salle souterraine du tribunal. Pour des raisons de sécurité, le procès a été délocalisé de Jérusalem à Tel-Aviv.

A l'extérieur du tribunal, des partisans du Premier ministre scandaient "Netanyahu, le peuple te soutient", tandis que des opposants, qui organisent des manifestations contre lui depuis des mois, scandaient "Bibi en prison", le surnom du Premier ministre.

Corruption et influence de la presse

Dans la première affaire, Benjamin Netanyahu et son épouse Sara sont accusés d'avoir accepté pour plus de 260'000 dollars de produits de luxe (cigares, bijoux, champagne) de la part de milliardaires, notamment du producteur hollywoodien d'origine israélienne Arnon Milchan et l'homme d'affaires australien James Packer, en échange de faveurs politiques.

Dans la deuxième, le Premier ministre est poursuivi pour avoir tenté de négocier une couverture plus favorable de la part d'Arnon Mozes, éditeur du quotidien Yedioth Aharonoth, premier quotidien national payant, en échange de la promesse d'une loi qui aurait entravé la circulation du journal gratuit Israel Hayom, un titre populaire en Israël.

Dans le dernier dossier, le chef d'Etat est accusé d'avoir tenté de faciliter une fusion souhaitée par un ami proche, Shaul Elovitch, alors actionnaire majoritaire de Bezeq, le plus grand groupe de télécommunications du pays, en échange d'une couverture favorable de sa politique sur le site web d'information populaire Walla, également propriété de Shaul Elovitch.

L'opposition persuadée de sa culpabilité

L'opposition voit dans la tenue du procès l'occasion que justice soit enfin rendue contre un homme politique prêt à tout pour rester au pouvoir. Elle affirme également que le Premier ministre a utilisé la guerre en cours depuis 14 mois comme prétexte pour échapper à un jugement qui a toutes les chances de le reconnaître coupable.

La reprise du procès constitue "une étape importante", dit Yohanan Plesner, président du cercle de réflexion Israel Democracy Institute, pour qui "le fait qu'un Premier ministre très puissant soit inculpé et que son dossier judiciaire soit examiné par le tribunal (témoigne) de la force des institutions démocratiques d'Israël."

ats/juma

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