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"Nous ne voulons pas de guerre à grande échelle", affirme l’ambassadrice d’Israël en Suisse

Entretien avec Ifat Reshef, ambassadrice d’Israël en Suisse, au sujet de l’offensive menée par Tsahal au sud du Liban
Entretien avec Ifat Reshef, ambassadrice d’Israël en Suisse, au sujet de l’offensive menée par Tsahal au sud du Liban / 19h30 / 4 min. / hier à 19:30
Invitée mardi dans le 19h30 de la RTS, Ifat Reshef, ambassadrice d’Israël en Suisse, affirme qu’Israël ne souhaite pas une guerre à grande échelle, mais vise spécifiquement à couper "la tête du serpent", c’est-à-dire les dirigeants du Hamas, du Hezbollah et des Houthis au Yémen.

"La journée et la nuit ont été dramatiques, mais la pression aurait dû être exercée sur l’Iran et le Hezbollah", explique Ifat Reshef, ambassadrice d’Israël en Suisse. "Israël a été victime d’attaques incessantes du Hezbollah depuis le 8 octobre 2023, un jour après le massacre du 7 octobre 2023 perpétré par le Hamas", ajoute-t-elle.

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Selon elle, depuis près d'une année, les attaques dirigées depuis le sud du Liban contre Israël ont été mandatées et soutenues par le Hamas et l’Iran. "C’est la tête du serpent qui se trouve derrière tous ces mandataires, que ce soit le Hamas à Gaza, le Hezbollah au Liban, les Houthis au Yémen et les milices extrémistes en Irak", souligne-t-elle.

Pas de guerre régionale souhaitée

Ifat Reshef ajoute que la guerre menée au Moyen-Orient par Israël est une réponse aux attaques provenant de divers fronts, orchestrées par des agents iraniens. "Nous ne voulons pas de guerre à grande échelle régionale, mais nous nous concentrons sur l’élimination des militants et terroristes qui représentent une menace directe", ajoute l'ambassadrice.

Nous avons fait preuve de la plus grande retenue face aux attaques du Hezbollah. Mais trop, c'est trop!

Ifat Reshef, ambassadrice d’Israël en Suisse

L’ambassadrice israélienne explique que depuis onze mois et demi, le Hezbollah attaque Israël depuis le territoire libanais. Elle estime que la situation est devenue intolérable. "Trop, c’est trop. Il est temps de démanteler ces menaces et de permettre aux dizaines de milliers d’Israéliens déplacés de leurs communautés dans le nord d’Israël de rentrer chez eux", explique-t-elle dans l'émission de Forum pour justifier l’opération militaire israélienne au Liban.

>> L'interview d'Ifat Reshef dans Forum :

Israël envahit le sud du Liban: interview d’Ifat Reshef
Israël envahit le sud du Liban: interview d’Ifat Reshef / Forum / 6 min. / hier à 18:00

L'objectif est de neutraliser les menaces

L’armée précise qu’elle cible de manière localisée les infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban. Selon Ifat Reshef, les forces de défense israéliennes (IDF) ont mis à jour des infrastructures militaires massives dissimulées par le Hezbollah dans les villages et communautés locales: "Des villages et des communautés ont été transformés en bases militaires par le Hezbollah."

Ces infrastructures visaient à soutenir l’opération de conquête de la Galilée, souvent évoquée par Hassan Nasrallah, affirme-t-elle. L’objectif de l’IDF est donc de neutraliser ces menaces et rien d’autre. "Nous avons également découvert des plans indiquant qu’une attaque contre nous était prévue, dix fois pire que ce que l’on a vu le 7 octobre 2023", précise Ifat Reshef.

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Un sentiment d'injustice face aux réactions internationales

Elle souligne que l’armée israélienne respecte le droit international, malgré les défis posés par les organisations terroristes à Gaza et au Liban. Elle critique ces groupes, notamment en raison de leur ciblage de civils et l’utilisation de boucliers humains.

Ces organisations se cachent derrière leur propre population et l’utilisent comme bouclier humain

Ifat Reshef, ambassadrice d’Israël en Suisse

Elle met également en avant les efforts d’Israël pour avertir les populations civiles des zones à évacuer, contrairement au Hezbollah et au Hamas qui incitent leurs populations à rester, augmentant ainsi le nombre de victimes.

Par ailleurs, l'ambassadrice exprime sa frustration face à l’opinion publique. Elle trouve les réactions de certains pays très injustes. Elle souligne que cette situation affecte actuellement Israël, une démocratie et membre de l’ONU, et craint que demain, une autre démocratie puisse être attaquée par une organisation terroriste.

Interview radio: Coraline Pauchard et Mehmet Gultas Interview TV: Philippe Revaz Adaptation web: Miroslav Mares

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L'Iran a attaqué Israël "en réponse" à la mort des chefs du Hezbollah et du Hamas

L'attaque de missiles lancée par l'Iran contre Israël est une réponse aux assassinats des chefs du Hamas et du Hezbollah, ont affirmé mardi les Gardiens de la révolution, qui menacent Israël d'"attaques écrasantes" s'il répliquait.

"En réponse aux martyrs d'Ismaïl Haniyeh, Hassan Nasrallah et Abbas Nilforoushan (adjoint au chef des Gardiens), nous avons visé le coeur des territoires occupés" (Israël), ont indiqué dans un communiqué les Gardiens de la révolution, armée idéologique de l'Iran. Le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien sont alliés de l'Iran au sein d'un "axe de la résistance" à Israël.

Cette attaque est la deuxième lancée par l'Iran contre Israël en six mois après celle d'avril, quand Téhéran avait affirmé avoir agi en "légitime défense" après l'attaque qui a détruit son consulat à Damas, tuant sept de ses militaires.

Le président de l'Iran, Massoud Pezeshkian, a salué mardi de son côté la "réponse décisive" contre "l'agression" d'Israël, que selon lui avait été menée "conformément aux droits légitimes et dans le but d'(établir) la paix et la sécurité de l'Iran et de la région".