Modifié

Nouvelles négociations climatiques pour définir les objectifs de la COP29

Sur cette photo du jeudi 7 octobre 2021, des visiteurs observent une installation terrestre géante lors de l'exposition "The Fragile Paradise" à l'intérieur de l'ancienne installation de stockage de gaz industriel "Gasometer" à Oberhausen, en Allemagne. [Keystone - AP Photo/Martin Meissner]
La Conférence mondiale sur les changements climatiques s’ouvre lundi à Bonn, en Allemagne / La Matinale / 1 min. / le 3 juin 2024
Quelque 6000 participants, délégués des 198 parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CNNUCC) et représentants de la société civile, se retrouvent lundi à Bonn pour un nouveau tour de négociations climatiques. Ces discussions doivent durer une dizaine de jours.

C'est à Bonn que se trouve le siège du secrétariat de l'UNFCCC et l'ancienne capitale allemande est le théâtre, chaque année à pareille époque, entre deux COP climat, de discussions techniques et préparatoires. Il s'agit cette année des 60e sessions des "organes subsidiaires (SB60)".

Après le pas timide fait à Dubaï (COP28) en direction de la fin des énergies fossiles, responsables du réchauffement climatique, et d'un déploiement sans précédent des énergies renouvelables, l'urgence climatique demeure et les discussions de Bonn doivent défricher le terrain et ouvrir la voie à la COP29, qui aura lieu à Bakou, en Azerbaïdjan, en novembre prochain.

>> Relire à ce sujet : La prochaine COP29 en Azerbaïdjan sera dirigée par un vétéran du pétrole

Financement de l'action climatique

Parmi les dossiers chauds, voire brûlants, figure le financement de l'action climatique. Les pays riches se sont engagés de longue date (lors de la COP15, à Copenhague, en 2009) à aider, dès 2020, les pays en développement, à hauteur de 100 milliards de dollars par an, dans leurs efforts face au réchauffement climatique.

Une promesse qui n'avait pas été tenue à temps, mais seulement avec deux ans de retard. Cela a miné les négociations entre les Etats, alors que les pays du Sud somment les pays industrialisés, premiers responsables du changement climatique, à solder leur "dette morale".

L'accord de Paris sur le climat prévoit qu'un nouveau montant, revu à la hausse, doit être fixé d'ici 2025, ce qui promet des négociations homériques dans les prochains mois, les besoins étant estimés non pas en centaines, mais en milliers de milliards de dollars...

Le financement climat continue, en outre, à pencher lourdement vers l'atténuation du réchauffement climatique, au détriment de l'adaptation à ses conséquences, au grand dam des pays du Sud.

Engagements de réduction des émissions

L'échéance 2025 marquera également l'adoption, en principe, par les Etats parties à l'Accord de Paris, de nouvelles contributions déterminées au niveau national (NDC, dans le jargon onusien).

Il s'agit, en d'autres termes, des engagements pris par chaque pays et par l'Union européenne, pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et atteindre collectivement les objectifs de l'accord de Paris, c'est-à-dire maintenir le réchauffement bien en-deçà de 2 degrés et si possible à 1,5 degré.

Or, les plans soumis jusqu'ici ne collent pas avec ces objectifs et conduisent plutôt vers un réchauffement de 2,5 degrés, voire davantage, d'ici la fin du siècle. Mais l'accord de Paris prévoit que ces NDC doivent être réactualisées tous les cinq ans et, surtout, revues à la hausse.

cab avec ats

Publié Modifié