Depuis la chute du gouvernement d’Olaf Scholz le 6 novembre, la contestation contre l’actuel chancelier n’a cessé de croître au sein du SPD. Beaucoup de voix s’élevaient en faveur de Boris Pistorius, ministre de la Défense et aujourd’hui considéré comme l’homme politique le plus populaire d’Allemagne.
À l’inverse, Olaf Scholz se retrouve en bas des classements d’opinion, un handicap majeur pour un parti en difficulté.
Actuellement crédité de seulement 14 à 15 % des intentions de vote, le SPD est loin derrière la CDU, le parti conservateur, qui culmine à 33 %.
Le "chancelier de la paix"
Pour remonter la pente, comme il l’avait fait en 2021, Olaf Scholz va donc devoir redoubler d'efforts. Il va bien sûr mettre en avant son expérience de chancelier face au candidat de la CDU, Friedrich Merz qui, lui, n’a absolument aucune expérience de gouvernement. Ce dernier s’était d’ailleurs retiré de la politique durant vingt ans et n’a jamais été ministre.
En ces temps troublés, Olaf Scholz peut rassurer avec son professionnalisme. Le chancelier sortant entend également se positionner comme "le chancelier de la paix", un message qui pourrait résonner particulièrement fort dans un pays où l’opinion publique reste majoritairement pacifiste.
La candidature d’Olaf Scholz pourrait néanmoins profiter à l’écologiste Robert Habeck, qui pourrait récupérer, à gauche, les voix d’une partie des déçus du chancelier allemand.
Sujet radio: Blandine Milcent
Texte web: hkr