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Parlement européen: la dernière séance

Roberta Metsola ouvre la dernière session de la 9e législature. [RTS - Cédric Guigon]
Roberta Metsola ouvre la dernière session de la 9e législature. - [RTS - Cédric Guigon]
Le rideau est tombé sur l'hémicycle: à Strasbourg, les 705 eurodéputées et eurodéputés ont vécu une dernière session marquée par 89 votes, un véritable marathon. L'occasion de tirer un premier bilan avant les élections européennes. Le magazine 15 Minutes vous emmène dans les coulisses du Parlement.

"Ces années ont constitué un véritable défi, mais ce Parlement a tenu ses promesses". Ce sont les mots de la présidente Roberta Metsola au moment d'ouvrir la dernière session d'une neuvième législature européenne marquée par les crises. Le Covid-19 et les restrictions sanitaires, la guerre en Ukraine, la crise énergétique ou encore le départ officiel du Royaume-Uni.

Philippe Lamberts, eurodéputé belge, co-président du groupe des Verts. [RTS - Cédric Guigon]
Philippe Lamberts, eurodéputé belge, coprésident du groupe des Verts. [RTS - Cédric Guigon]

"L'Europe est en phase de réveil", souligne Philippe Lamberts, coprésident du groupe des Verts. Au moment de tirer sa révérence, l'eurodéputé belge analyse: "elle était une belle endormie à l'époque de la crise financière, de la crise de l'euro [...]. Mais face à la pandémie et face à l'extension de l'agression russe en Ukraine, l'Union européenne a réalisé quels étaient les dangers, les enjeux du XXIᵉ siècle". Les Verts ont également joué un rôle-clé pour faire approuver le Pacte Vert: un ensemble de régulations écologiques, jugé trop contraignant notamment par les agriculteurs européens, et révisé au cours de cette dernière session.

L'environnement, l'Ukraine et la liberté de croyance

"Il faut encore plus de soutien pour l'Ukraine et plus de sanctions contre la Russie", s'émeut Rosa Thun, eurodéputée polonaise du groupe Renew Europe. A l'heure du bilan, elle souligne toutefois une UE désormais "consciente de sa puissance", et relève une "solidarité entre les pays dans l'Union et en dehors, malgré les problèmes".

Rosa Thun, eurodéputée polonaise du groupe Renew Europe. [RTS - Cédric Guigon]
Rosa Thun, eurodéputée polonaise du groupe Renew Europe. [RTS - Cédric Guigon]

En revanche, c'est un Parlement qui, pour elle, s'engage pour "des détails trop peu importants". Pourtant, ce qui peut parfois être trivial pour certains ne l'est pas pour d'autres: il y a les préoccupations phares, mais les eurodéputés et eurodéputées se sont aussi attachés à défendre leur propre vision de l'Europe.

"Ce dont je suis le plus fier, c'est d'avoir réussi à faire nommer un nouvel envoyé spécial européen pour la promotion de la liberté de religion hors de l'UE. C'est un diplomate qui défend et négocie les intérêts des chrétiens dans le monde", assène Bert-Jan Ruissen, eurodéputé néerlandais du SGP, un parti qui défend les valeurs bibliques.

Nora Mebarek, eurodéputée française socialiste, s'est battue pour pouvoir débattre de la création "d'une macro région méditerranéenne qui donnera aux régions du sud, comme du nord de l'Europe, les moyens pour lutter contre le réchauffement climatique".

>> Ecouter le reportage de 15 Minutes :

A Strasbourg, le Parlement européen [RTS - Cédric Guigon]RTS - Cédric Guigon
Parlement européen : la dernière séance / 15 minutes / 14 min. / le 26 avril 2024

Dans l'ombre du Parlement

Pour cette dernière session, près de 600 journalistes se sont accrédités au Parlement européen. C'est deux fois plus que lors du dernier discours d'Ursula Von der Leyen sur l'état de l'Union. Un défi immense pour Isabelle Zerrouk, attachée de presse et spécialisée dans les médias audiovisuels: il a fallu gérer et accommoder leurs demandes, et jongler entre les différentes langues de l'Union.

Un défi de taille, comme pour Dounya François et ses collègues qui interprètent les interventions en plénière ou en séances de groupe: le Parlement européen compte 24 langues officielles.

Cédric Guigon, Alain Franco

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