Cette demande a été formulée dans une lettre au chef de l'Etat français il y a quelques jours, a déclaré lors d'une conférence de presse à Paris Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France, qui soutient le militant écologiste de 73 ans.
Dans sa lettre au président français, publiée par Sea Shepherd France sur les réseaux sociaux, Paul Watson , établi en France, affirme que le Japon le "persécute" pour un motif "politique et non judiciaire".
Il cite Jules Verne, le commandant Cousteau, et salue les "solides efforts de conservation" de la France, qui dispose du deuxième espace maritime mondial (après les Etats-Unis).
Paul Watson "a écrit une lettre en prison qui s'adresse à Emmanuel Macron", "et que j'ai fait passer au président où Paul demande l'asile politique à La France", a déclaré Lamya Essemlali, lors de cette conférence de presse où soutiens et avocats de Paul Watson ont sonné la charge contre les poursuites et la procédure d'extradition dont il fait l'objet.
Arrêté le 21 juillet, l'opposant farouche à la chasse à la baleine est détenu depuis près de trois mois.
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Fondateur de Sea Shepherd et de la fondation en faveur des océans qui portent son nom, Paul Watson a été arrêté alors qu'il était en route avec son navire, le John Paul DeJoria, pour intercepter un nouveau navire-usine baleinier nippon.
Extradition demandée par le Japon
Le Japon, qui réclame son extradition, a relancé une demande émise en 2012 via une notice rouge d'Interpol. Il l'accuse d'être coresponsable de dommages et blessures à bord d'un navire baleinier nippon deux ans plus tôt dans le cadre d'une campagne menée par Sea Shepherd.
Lors de la conférence de presse, l'un des membres de l'équipe de défense de Paul Watson, l'avocat français François Zimeray, a estimé que les accusations portées contre Paul Watson n'étaient "que des prétextes", car il a "dénoncé le caractère illégal" de la pêche à la baleine japonaise et "fait perdre" aux Japonais "la face aux yeux du monde".
Le militant "n'aura jamais de procès équitable" s'il est extradé, a accusé l'avocat, partageant sa conviction que "s'il est incarcéré au Japon, il n'en sortira pas vivant".
ats/vajo