"Personne n'a peur de vous", dit le président lituanien à Poutine après l'agression de Volkov

Le président lituanien Gitanas Nauseda a déclaré mercredi à Paris, à l'intention de Vladimir Poutine, que "personne n'a peur" de lui, au lendemain de l'agression de l'opposant russe en exil Leonid Volkov à Vilnius.

"Je tiens à préciser que les services vont évaluer, enquêter et, je l'espère, trouver les coupables. Quant à Poutine, je ne peux dire qu'une chose: personne n'a peur de vous ici", a dit Gitanas Nauseda à propos de son homologue russe, dans une déclaration devant la presse lituanienne dans la capitale française.

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"L'erreur fondamentale serait de croire que concéder des territoires peut apaiser la Russie de Poutine. Non, on ne pourra pas éviter une guerre plus étendue en Europe en restant assis tranquillement et sans interférer dans le bain de sang que la Russie commet en Ukraine", a-t-il déclaré dans son discours d'ouverture d'un forum stratégique international à l'Ecole militaire.

"Aucun des États européens n'est en sécurité"

"Tout comme la Tchécoslovaquie n'a pas suffi à Hitler, l'Ukraine ne satisfera pas Poutine. Les États baltes et la Pologne non plus. Aucun des États européens n'est en sécurité en moment. Si quelqu'un croit que l'île de la démocratie peut être sauvegardée sous le couvert des armes nucléaires, je demande: quel genre de vie et quel genre d'avenir aurait cette île, entourée d'un océan de tyrannie?", a-t-il interrogé.

La première édition du "Paris Defence and Strategy Forum", organisée sur le modèle des autres grandes conférences internationales sur la sécurité, se tient mercredi et jeudi à Paris avec au programme une soixantaine d'événements incluant des politiques, parlementaires, diplomates, attachés de défense, chercheurs et universitaires.

afp/asch

Publié le 13 mars 2024 à 17:04

"Ils voulaient me réduire en miettes"

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, Leonid Volkov est revenu sur son agression. "Ils voulaient me réduire en miettes avec un marteau. Un homme juste devant ma maison, dans la cour, m'a attaqué et m'a frappé à la jambe quinze fois."

"Pour une raison qui m'échappe, la jambe est restée intacte. Ça fait mal de marcher, mais on me dit qu'il n'y a pas de fracture. Mais le bras est cassé. Ecoutez, ça va guérir. L'essentiel est que nous travaillions et n’abandonnons pas."