Plus de 140 morts et une soixantaine de disparus après des pluies torrentielles au Népal
De grandes parties de l'est et du centre du pays himalayen sont inondées depuis vendredi, tout comme des quartiers entiers de Katmandou. Des rivières ont connu des crues soudaines, provoquant de nombreux dégâts et pertes en vies humaines.
L'autorité nationale népalaise chargée de la réduction des risques de désastres a revu dimanche à la hausse le bilan humain: désormais, 148 personnes ont péri et 59 autres sont portées disparus. Un précédent décompte faisant état de 126 morts et 63 disparus.
Au moins 36 des personnes tuées se trouvaient à bord de trois véhicules et ont été enterrées vivantes lorsqu'un glissement de terrain s'est abattu sur une autoroute au sud de Katmandou, a précisé dimanche la police népalaise.
Record de plus de 50 ans
Plus de 3000 personnes sont déployées pour participer aux opérations de sauvetage à l'aide d'hélicoptères, de bateaux à moteur ou pneumatiques.
"Plus de 3000 personnes ont été secourues" dans le pays, a en outre indiqué le porte-parole du ministère de l'Intérieur Rishi Ram Tiwari, précisant que des bulldozers étaient utilisés pour dégager plusieurs autoroutes bloquées par des débris, coupant Katmandou du reste du pays.
La vallée de Katmandou a enregistré 240 millimètres de pluie durant 24 heures, entre vendredi et samedi matin, a indiqué l'agence météorologique népalaise au journal Kathmandu Post. Il s'agit des précipitations les plus importantes enregistrées dans la capitale népalaise depuis au moins 1970, selon cette agence.
Refuge sur les toits
Les rivières de Katmandou ont débordé, inondant les maisons proches des berges. Certains rescapés se sont réfugiés sur les toits des immeubles, d'autres ont pris la fuite en progressant dans l'eau boueuse.
Les vols intérieurs ont repris dimanche matin à destination et en provenance de Katmandou, après leur interruption complète depuis vendredi soir en raison de la situation météorologique. Plus de 150 départs ont été annulés.
Les moussons de juin à septembre provoquent chaque année des morts et des destructions dans toute l'Asie du Sud, mais le nombre d'inondations et de glissements de terrain mortels a augmenté ces dernières années. Les experts affirment que le changement climatique a aggravé leur fréquence et leur intensité.
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ats/iar