"Les 23 provinces du pays sont actuellement touchées par la crise des inondations, qui est devenue de plus en plus récurrente ces dernières années", selon ce bilan qui fait état de "164'000 maisons détruites, 259'000 hectares de champs détruits et 66'700 têtes de bétail emportées". Le gouvernement tchadien n'a pas publié à ce stade de bilan global des intempéries qui frappent depuis plusieurs semaines ce pays pauvre du Sahel.
La semaine dernière, quatorze élèves et leur professeur ont perdu la vie dans l'effondrement d'une école après des pluies torrentielles dans la province du Ouaddai, dans l'est semi-aride du Tchad. Mi-août, au moins 54 personnes sont mortes dans des inondations qui ont affecté la province du Tibesti, dans l'extrême-nord désertique.
En temps normal, "les précipitations atteignent difficilement les 200 mm par an" dans cette région montagneuse, mais ce phénomène climatique survient "chaque cinq ou dix ans", selon Idriss Abdallah Hassan, directeur du réseau d'observation et prévisions météorologiques à l'Agence nationale de la météorologie.
Déjà en 2022
En 2022, de fortes précipitations, les plus importantes depuis les années 1960, avaient affecté environ 1,4 million de personnes dans 19 des 23 provinces du pays et déclenché une crise humanitaire majeure, aggravant l'insécurité alimentaire de ses habitants.
La semaine dernière, l'ONU avait alerté sur l'impact "des pluies torrentielles et des inondations sévères" dans la région, en appelant à "une action immédiate et à un financement suffisant" pour faire face à la "crise climatique".
lia avec ats