Plus de 400 victimes de Mohamed Al-Fayed, l'ex-propriétaire du magasin Harrods, se sont fait connaître
Ces personnes accusent Mohamed Al-Fayed, décédé en 2023, de viols et d'agressions sexuelles. Harrods a indiqué avoir été contacté par plus de 250 personnes pour négocier un accord à l'amiable. La police de Londres a dit avoir été sollicitée par "60 personnes racontant leur expérience".
Les accusations les plus anciennes remontent à 1979, selon la police. Les agressions auraient duré plus de trente ans, jusqu'en 2013.
Plus de 400 personnes, "pas toutes des survivantes mais aussi des témoins" ont également contacté l'équipe Justice for Harrods Survivors (Justice pour les survivantes d'Harrods), a déclaré lors d'une conférence de presse l'avocat Dean Armstrong.
Début de la procédure judiciaire
L'équipe d'avocats a annoncé avoir envoyé sa première lettre de demande d'indemnisation à Harrods. "C'est le début de la procédure judiciaire officielle. (...) Cette lettre sera suivie par des centaines d'autres", a précisé Dean Armstrong.
"Nous avons désormais des clientes qui ont été victimes d'agression à Harrods, au club de football de Fulham et dans divers lieux associés à Al-Fayed", a-t-il ajouté.
L'homme d'affaires égyptien, décédé l'an dernier à 94 ans, avait acheté Harrods en 1985, six ans après le Ritz à Paris. Il avait ensuite acquis le club de football de Fulham en 1997. "L'ampleur des agressions perpétrées par Al-Fayed et facilitées par son entourage ne cesse malheureusement de croître", a déploré l'avocat.
Agressées à Harrods
Selon sa consœur Maria Mulla, la plupart des victimes ont été agressées à Harrods, mais d'autres ont pu l'être sur le yacht de l'homme d'affaires, dans son avion, dans sa villa à Saint-Tropez, au Ritz, etc.
Certaines des victimes ont appelé à boycotter Harrods: "Nous pensons que les gens devraient aller ailleurs pour leur shopping".
Ces femmes viennent pour la plupart du Royaume-Uni, mais des demandes proviennent "du monde entier", a ajouté un autre avocat, citant le Canada, les Etats-Unis, l'Australie, l'Europe: "Chaque jeune femme qui était dans son orbite était une cible", a dit l'homme de loi.
ats/afp/lan