"Le Mpox est une maladie virale qui provoque une éruption sur la peau. Elle se manifeste par des lésions cutanées qui peuvent être isolées ou couvrir le corps ainsi que des symptômes plus généraux comme de la fièvre", explique Frédérique Jacquérioz, médecin adjointe au centre des maladies virales et émergentes des HUG et consultante pour l'OMS sur les maladies virales émergentes.
Pour la spécialiste, si l'OMS a décrété l'urgence de santé publique mondiale, c'est surtout pour "rendre cette maladie visible, pour qu'il y ait une meilleure solidarité, notamment pour l'acheminement des vaccins, également pour une raison d'équité par rapport à la déclaration de 2022, quand l'épidémie de la maladie auparavant appelée 'variole du singe' avait davantage touché le nord du monde".
On est en train de vivre plusieurs épidémies à la fois.
Historiquement, on a deux souches. Une souche originaire de l'Afrique de l'Ouest, qu'on a appelé "clade 2B", et qui est à l'origine de l'épidémie mondiale de 2022.Et une nouvelle souche, qu'on appelle aussi "clade 1B", qui vient d'un clade historique (clade 1), maladie qui circule notamment à l'ouest de la RDC depuis longtemps, mais qui est ensuite apparu à l'est de la RDC et dans les pays avoisinants.
"Pour l'instant, nous n'avons pas de traitement spécifique", détaille Frédérique Jacquérioz. "Il y a quelques antiviraux qui sont à l'étude. Il s'agit de traitements de soutien pour soulager les symptômes et prévenir les complications". Le vaccin est, lui, efficace. C'est un vaccin qui avait été développé à l'époque pour la variole humaine, ajoute encore la médecin.
Comment se transmet le virus? Doit-on craindre une pandémie mondiale?
Juliane Roncoroni et l'équipe du Point J