Pour la première fois ce week-end, l'Iran a lancé une offensive depuis son territoire contre Israël, en riposte à une frappe le 1er avril sur l'annexe consulaire de l'ambassade iranienne à Damas: 99% de ses projectiles ont été détruits, affirme l’armée israélienne. Bien que cette attaque soit inédite, elle s'inscrit dans un long historique d'hostilités entre les deux nations, exacerbées par des ambitions régionales et des différences idéologiques profondes.
L'inimitié entre Israël et l'Iran plonge, en effet, ses racines dans des ambitions de domination régionale et des différences religieuses fondamentales depuis des dizaines d’années, avec l'Iran cherchant à s'imposer comme leader du monde musulman, en dépit des divisions chiites-sunnites.
La République islamique iranienne a besoin de l'opinion publique du monde musulman, parce qu'elle est dénoncée, rejetée par sa propre population. Le but de la République islamique, c'est de continuer à instrumentaliser le conflit israélo-palestinien pour se racheter une respectabilité et régner sur la région
Cette attaque de l'Iran contre Israël marque donc un moment critique dans les tensions au Proche-Orient, avec des implications potentielles profondes pour la stabilité régionale et internationale.
Joëlle Cachin avec l’équipe du Point J