"Une majorité de l'opposition est aujourd'hui basée à l'étranger. Sur le territoire russe, il reste deux personnalités notables - Vladimir Kara-Murza et Ilia Iachine - qui sont emprisonnées dans des conditions d'incarcération de plus en plus difficiles", note le reporter basé à Moscou.
La seule issue pour le Kremlin est d’augmenter la répression.
Si l'armée et les services de sécurité sont fidèles au président russe, il pourrait se cacher de potentiels traîtres dans son entourage. "Le discours typique des ultra-nationalistes consiste à dire que la Russie serait plus forte si elle n'était pas si corrompue."
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Le régime se méfie surtout de la population et de l'usure du pouvoir. "Vladimir Poutine va ressortir avec une nouvelle légitimité de cette présidentielle, car il va s'offrir un taux de participation important, un résultat assez élevé. Il pourra afficher ces résultats et derrière, éventuellement, resserrer encore la répression", analyse Paul Gogo.
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La communauté internationale a-t-elle des moyens de pression? La population russe pourrait-elle sonner le glas de cette longue présidence?
Caroline Stevan