Pour barrer l'extrême droite, les principaux partis de gauche, de La France Insoumise (LFI, gauche radicale) aux socialistes en passant par les Ecologistes, ont réussi à s'allier à la hâte. Mais leur coalition baptisée Nouveau Front populaire a connu ses premières tensions samedi après la décision de LFI de ne pas réinvestir plusieurs figures dissidentes.
De Bayonne (Pyrénées Atlantiques, Nouvelle-Aquitaine) à Nice (Alpes-Maritimes, Provence-Alpes-Côte d'Azur), Vannes (Morbihan, Bretagne), Reims (Marne, Grand-Est) ou le Puy-en-Velay (Haute-Loire, Auvergne Rhône-Alpes), la France anti-RN s'est mobilisée. Une victoire du Rassemblement national aux élections législatives anticipées ouvre l'hypothèse d'une entrée du patron du RN Jordan Bardella à Matignon, au poste de Premier ministre.
Sur les 300'000 à 350'000 personnes attendues de source policière, dont 50'000 à 100'000 dans la capitale, elles étaient 640'000 au sein de 182 rassemblements à travers le pays, dont 250'000 à Paris, a estimé le syndicat la CGT. Une source policière estime, elle, à 250'000 le nombre de personnes mobilisées au total, dont 75'000 à Paris.
Vingt et un mille policiers et gendarmes ont été mobilisés.
"Danger mortel"
"La République en flammes", "L'extrême droite est un danger mortel", proclament les banderoles de manifestants à Nancy, où ont défilé entre 2500 (selon la préfecture) et 5000 personnes (selon les organisateurs), parmi lesquelles de nombreux jeunes, mais aussi des personnes âgées et des familles.
A Bayonne, le cortège où les jeunes étaient très présents a rassemblé 3700 personnes selon les organisateurs dans une ville où l'opposition à la réforme des retraites réunissait régulièrement plus de 10'000 personnes.
Brefs incidents et interpellations dans la capitale
A Paris, la manifestation s'est élancée vers 14h00 depuis la place de la République pour rejoindre celle de la Nation. Le cortège était composé de plusieurs milliers de personnes rassemblées derrière une banderole mentionnant "ensemble contre l'extrême droite".
Quelques tensions ont été signalées: quatre personnes ont été interpelées, a précisé la préfecture de police et de brefs incidents sont survenus au fil du parcours de la manifestation avec du matériel urbain dégradé et une agence bancaire prise pour cible par des manifestants cagoulés. Les forces de l'ordre ont été également la cible de jets de bouteilles auxquels elles ont répliqué par des gaz lacrymogènes.
Deux cents rassemblements et manifestations sont prévues dans toute la France pendant le week-end.
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juma avec agences