Des manifestants, réunis en contrebas du Parlement où le projet de loi porté par le gouvernement conservateur devrait être adopté mercredi ou jeudi, ont déployé des banderoles proclamant: "Non à la parentalité homosexuelle" ou "La famille grecque orthodoxe, c'est un père, une mère et des enfants".
Les protestataires, qui répondaient à l'appel "Non au changement de l'institution de la famille", ont aussi scandé à plusieurs reprises: "Ne touchez pas aux enfants".
Le rassemblement comptait plusieurs popes et religieuses orthodoxes, des personnes portant des crucifix et des croix, mais aussi de nombreux sympathisants du parti d'extrême-droite Niki, dont son dirigeant Dimitris Natsios.
L'adoption au coeur de la controverse
Le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a porté le projet de loi malgré l'opposition farouche de la puissante et influente Eglise orthodoxe et de l'aile droite de son parti Nouvelle démocratie (ND). Jusqu'ici, pour les couples homosexuels ayant des enfants, seul le parent biologique a des droits sur ces enfants.
L'adoption du projet de loi ne fait guère de doute car plusieurs partis d'opposition, dont celui de gauche Syriza dirigé par Stefanos Kasselakis qui s'est récemment marié à son partenaire aux Etats-Unis, ont annoncé leur intention de voter en faveur du texte.
Il constitue un changement significatif dans un pays où prédomine encore largement un modèle de famille traditionnel. D'ailleurs, si plusieurs sondages ont montré que les Grecs étaient favorables à la légalisation du mariage homosexuel, une large majorité d'entre eux se disent opposés au droit à l'adoption pour les couples de même sexe.
afp/miro