Après une poignée de mains avec le chef d'Etat sortant dans le Bureau ovale, où il prendra ses quartiers après sa prestation de serment le 20 janvier, le 45e et bientôt 47e président américain a déclaré que la transition entre ces deux hommes qui se détestent serait "la plus fluide qui soit".
"Nous ferons tout ce qui est possible pour être sûrs que vous ayez tout ce dont vous avez besoin", a dit Joe Biden, après lui avoir présenté ses "félicitations".
"La politique c'est dur, et souvent ce n'est pas un monde très agréable. Mais c'est un monde agréable aujourd'hui et je suis reconnaissant", a lancé Donald Trump.
Une visite devant les républicains
Lui-même avait rompu avec tous les usages de courtoisie démocratique en n'invitant pas Joe Biden après avoir été défait à la présidentielle de 2020, ce qu'il n'a jamais reconnu, puis en boudant la cérémonie d'investiture du démocrate le 20 janvier 2021.
Donald Trump, qui a signé un come-back extraordinaire en remportant la présidentielle du 5 novembre, s'était d'abord rendu devant des républicains, auprès desquels il a évoqué l'hypothèse de se représenter à la Maison Blanche à l'issue de son second mandat, ce qui est interdit par la Constitution américaine.
"Je pense que je ne me représenterai pas, à moins que vous ne vous disiez 'il est bon', nous devons envisager autre chose", a-t-il déclaré sous les rires de l'assistance.
Des coupes drastiques dans le budget fédéral
La visite s'annonce humiliante pour Joe Biden, qui sait qu'une bonne partie de son bilan pourrait être réduite à néant par l'équipe que son rival est en train de façonner, à coups de nominations plus radicales les unes que les autres.
Parmi les dernières annoncées par le président élu: l'homme le plus riche de la planète, Elon Musk, à la tête d'une nouvelle "Commission à l'efficacité gouvernementale", conjointement avec l'homme d'affaires républicain Vivek Ramaswamy. Ce dernier a d'ores et déjà promis sur X que le duo ne "ferait pas dans la dentelle".
Si les trois richissimes hommes d'affaires s'entendent durablement, ils pourraient procéder à des coupes draconiennes dans le budget fédéral de la première puissance mondiale et déréguler à tour de bras.
Pendant la campagne, Elon Musk avait suggéré que la commission pourrait réaliser jusqu'à 2000 milliards de coupes budgétaires fédérales, un montant dépassant les budgets cumulés de la Défense, de l'Education et de la Sécurité intérieure.
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afp/ther
Marco Rubio futur secrétaire d'Etat
Donald Trump a annoncé mercredi nommer Marco Rubio au poste de secrétaire d'Etat, confirmant une informations de médias américains.
Le sénateur, connu pour ses positions anti-Chine, sera "un défenseur ardent de notre nation, un véritable ami pour nos alliés et un guerrier intrépide qui ne reculera jamais face à nos adversaires", a affirmé le président élu dans un communiqué.