Rome dénonce l'arrestation de la journaliste italienne Cecilia Sala en Iran
Cecilia Sala était arrivée en Iran le 12 décembre avec un visa de journaliste. Elle aurait dû rentrer le 20 en Italie, mais elle a été arrêtée la veille de son retour et se trouve depuis dans une cellule en isolement dans la prison de haute sécurité d'Evin, à Téhéran, selon son employeur.
L'ambassade et le consulat italiens à Téhéran suivent ce cas de près et l'ambassadrice italienne en Iran lui a rendu visite pour s'assurer de ses conditions de détention, a indiqué le ministère italien des Affaires étrangères, précisant qu'elle était en bonne santé.
La journaliste de 29 ans a pu passer deux brefs coups de téléphone à sa famille au cours des derniers jours, selon la même source.
"Raconter un pays qu'elle connaît et qu'elle aime"
"L'Italie et l'Europe ne peuvent tolérer cette arrestation arbitraire", a écrit Chora Media sur Facebook, évoquant une journaliste qui fait son travail "scrupuleusement, avec attention, passion et professionnalisme".
La jeune femme travaille également pour le quotidien Il Foglio, proche de la droite. "Le journalisme n'est pas un crime", écrit vendredi le patron du quotidien dans un éditorial. Cecilia Sala était en Iran "pour raconter un pays qu'elle connaît et qu'elle aime, un pays où l'information est suffoquée à coups de répressions, de menaces, de violences, de détentions, souvent des journalistes mêmes".
Des tensions entre Rome et Téhéran
La jeune journaliste avait publié plusieurs reportages sur les changements dans ce pays après la chute en Syrie du président Bachar al-Assad.
On ignore si cette affaire est liée aux tensions actuelles entre Rome et Téhéran. L'Iran a convoqué la semaine dernière un diplomate italien et l'ambassadeur suisse, qui représente les intérêts américains dans le pays, au sujet de l'arrestation de deux ressortissants iraniens, dont l'un a été interpellé en Italie à la demande de Washington.
jop avec agences