La levée des contrôles aux frontières terrestres avec ces deux pays est "un moment historique", a estimé le ministre de l'Intérieur hongrois Sandor Pinter, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de l'UE.
"Il s'agit d'une décision historique", concrétisant "un objectif clé" de Bucarest et Sofia "depuis leur entrée dans l'Union européenne" en 2007, ont abondé les deux ministères des affaires étrangères dans un communiqué commun.
Pour le président roumain Klaus Iohannis, c'est "la reconnaissance de longues années d'efforts et des progrès accomplis". "Nous continuerons à agir de manière responsable pour protéger et renforcer les frontières extérieures de l'UE", a-t-il promis, ajoutant que cette décision "renforce la sécurité et l'unité de l'UE".
L'Autriche lève son veto
Cette pleine adhésion a été rendue possible par la levée du veto de l'Autriche. Réfractaire depuis 2022, Vienne avait finalement accepté une adhésion partielle de Sofia et Bucarest en mars dernier et établi une feuille de route pour une éventuelle expansion.
Le pays alpin dénonçait un afflux de demandeurs d'asile qui s'aggraverait en cas d'élargissement terrestre de Schengen, mais il estime que les mesures mises en place ces derniers mois ont permis "une réduction massive des passages".
Selon un accord présenté en novembre à Budapest, des contrôles temporaires vont être effectués "pour une période initiale de six mois, afin de minimiser le changement potentiel de routes migratoires qui pourrait résulter" de cet élargissement de Schengen.
La Suisse représentée par Beat Jans
La Roumanie et la Bulgarie sont déjà membres d'"Air Schengen" depuis fin mars, ce qui signifie qu'il n'y a pas de contrôles aux frontières aériennes ou maritimes. Les contrôles aux frontières terrestres entre la Roumanie et la Bulgarie, la Roumanie et la Hongrie ainsi que la Bulgarie et la Grèce sont désormais supprimés.
L'accord permet aux quelque 420 millions de personnes des 25 Etats membres de l'UE faisant partie de Schengen, ainsi qu'à la Suisse, à la Norvège, à l'Islande et au Liechtenstein, de voyager librement entre les Etats membres sans subir de contrôles aux frontières.
En tant que membre de Schengen, la Suisse peut participer au Conseil de l'UE, mais ne peut pas voter. La Confédération est représentée par le conseiller fédéral Beat Jans.
ats/ther