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Sabotage de réseaux de fibre optique dans plusieurs départements français

Un homme en possession de matériel coupant et de clés d'accès à un local SNCF, ainsi qu'un livre pro-émeute, a été arrêté en France après un sabotage de masse des trains. [Keystone/AP Photo - Michel Euler]
Première arrestation d’un homme ''d'ultra-gauche'' après le sabotage national des trains en France / Le 12h30 / 1 min. / le 29 juillet 2024
Dans la nuit de dimanche à lundi, des réseaux de fibre optique ont été sabotés en France. Plusieurs opérateurs ont été touchés, notamment Free et SFR. La région parisienne a été épargnée. Les auteurs sont pour l'heure inconnus.

"Des sabotages nocturnes" touchant les réseaux de fibres optiques de plusieurs opérateurs français ont été commis dans la nuit de dimanche à lundi dans six départements, a-t-on appris lundi de source policière. Paris, qui accueille en ce moment même les Jeux olympiques, n'est pas touché, a ajouté la même source, en précisant que les départements concernés sont les Bouches-du-Rhône, l'Aude, l'Oise, l'Hérault, la Meuse et la Drôme.

"Des dégradations commises dans plusieurs départements cette nuit ont affecté nos opérateurs de télécommunications", a écrit sur X la secrétaire d'Etat chargée du Numérique Marina Ferrari. "Elles ont des conséquences, localisées, sur l'accès à la fibre, la téléphonie fixe et la téléphonie mobile." "Je condamne avec la plus grande fermeté ces actes lâches et irresponsables", a ajouté la secrétaire d'Etat.

Plus tôt, le journal Le Parisien et BFMTV avaient rapporté que des infrastructures appartenant à SFR et Bouygues Telecom avaient été vandalisées dans le sud de la France, dans la Meuse ainsi que dans l'Oise. SFR et Bouygues n'ont pas répondu dans l'immédiat aux demandes de commentaires.

agences/itg

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Trois jours après le sabotage sur le réseau de TGV

Lundi, le trafic ferroviaire est revenu à la normale après les perturbations massives provoquées par des actes de sabotage coordonnés qui ont affecté des milliers de voyageurs le jour de l'ouverture des Jeux olympiques de Paris et du traditionnel chassé-croisé estival des vacanciers.

Le coût des sabotages s'annonce "très important", a déclaré lundi le ministre des Transports Patrice Vergriete, évoquant un chiffrage "très probablement" en millions d'euros. Le ministre a précisé que ce coût ne serait pas répercuté sur les prix des billets. "Il est hors de question que cela ait un impact directement sur le billet, ce sera pris en charge directement par la SNCF".

Un militant d'ultragauche interpellé dimanche sur un site SNCF

Un militant de la mouvance de l'ultragauche a été interpellé dimanche sur un site de la compagnie ferroviaire publique SNCF à Oissel (nord-ouest de la France), a-t-on appris lundi de source policière. Il a été placé en garde à vue à Rouen.

L'homme avait dans son véhicule "des clés d'accès à des locaux techniques de la SNCF", des "pinces coupantes, un "jeu de clés universelles" notamment, ainsi que de la littérature jugée en lien avec l'ultragauche, a-t-on ajouté de même source. Il avait notamment l'ouvrage de Romain Huët "Le vertige de l'émeute: de la Zad aux Gilets jaunes".

Des sabotages "extrêmement bien ciblés"

Lundi sur la chaîne France 2, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait affirmé que ses services avaient "identifié un certain nombre de profils qui auraient pu commettre" les sabotages commis dans la nuit de jeudi à vendredi contre des lignes TGV de la SNCF.

Gérald Darmanin a insisté sur le fait que ces "sabotages étaient volontaires, très précis, extrêmement bien ciblés", et souligné que c'était "le mode traditionnel d'action de l'ultragauche". "La question est de savoir s'ils ont été manipulés ou est-ce que c'est pour leur propre compte", a-t-il dit aussi.