- L'ATTAQUE DU HAMAS EN ISRAËL -
Le 7 octobre 2023 à l'aube, des centaines de combattants du Hamas s'infiltrent en Israël depuis la bande de Gaza et se livrent à des massacres dans des localités frontalières et un festival de musique.
L'attaque entraîne la mort de 1170 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels. Plus de 250 personnes sont enlevées et emmenées comme otages dans la bande de Gaza, où 130 sont toujours détenues. Selon l'armée israélienne, 34 captifs sont morts.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu promet d'"anéantir" le Hamas. Le mouvement islamiste palestinien, qui contrôle la bande de Gaza, est déjà classé comme organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël. Au contraire de la Suisse, qui se pose désormais la question du statut à lui accorder. Considérant que son acte du 7 octobre est de nature "terroriste", le Conseil fédéral souhaite interdire le groupe palestinien et a lancé une consultation qui court jusqu'au 28 mai.
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- LA RIPOSTE DE L'ÉTAT HÉBREU -
La première réaction d'Israël est de traquer les combattants du Hamas sur son sol. Après avoir procédé à des bombardements massifs et soumis la bande de Gaza à un siège complet, l'Etat hébreu appelle le 13 octobre les habitants de la ville de Gaza à évacuer vers le sud. Selon l'ONU, 1,7 million de Palestiniens, sur les 2,4 millions d'habitants du territoire, seront déplacés.
L'armée israélienne lance à partir du 27 octobre une campagne terrestre. Le 15 novembre, elle investit l'hôpital al-Shifa de la ville de Gaza (nord), où selon elle le Hamas a installé un QG militaire, ce que le mouvement palestinien dément. La quasi-totalité de l'hôpital est évacuée trois jours plus tard. Le 1er avril, l'armée israélienne se retire d'al-Shifa après y avoir mené une opération durant deux semaines pour déloger des combattants du Hamas qui y seraient retournés. L'établissement hospitalier, le plus grand de la bande de Gaza, est presque totalement en ruine.
L'armée israélienne fait entrer des dizaines de chars, le 4 décembre, dans le sud de la bande de Gaza, sur lequel elle a multiplié les raids aériens depuis la reprise des hostilités. Des combats au sol font rage dans les villes de Khan Younès et Rafah.
D'après le Hamas, plus de 33'000 personnes ont péri dans l'enclave palestinienne depuis le début de la guerre.
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- UNE TRÊVE QUI PERMET LA LIBÉRATION D'OTAGES -
Le 24 novembre débute une trêve d'une semaine entre Israël et le Hamas. L'accord permet la libération en sept jours de 80 otages israéliens ou binationaux, en échange de celle de 240 prisonniers palestiniens. Sont aussi relâchés 25 étrangers ou binationaux, en majorité des travailleurs agricoles thaïlandais.
La trêve de novembre permet aussi l'entrée, depuis l'Egypte, de convois plus massifs, mais toujours insuffisants selon l'ONU, d'aide humanitaire.
Accusé - par exemple - de ne pas avoir su prévenir l'attaque du 7 octobre et d'avoir échoué à faire libérer les otages restants, Benjamin Netanyahu est aujourd'hui confronté à des manifestations à répétition d'opposants et de familles d'otages en colère, qui réclament sa démission du poste de Premier ministre.
- L'UNRWA DANS LA TOURMENTE -
Le 26 janvier, l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), dirigée par le Suisse Philippe Lazzarini, se sépare de 12 employés (sur 13'000) accusés par Israël d'être impliqués dans l'attaque du 7 octobre. Plusieurs pays, dont la Suisse, suspendent leurs financements à cette agence, qui fournit une aide vitale aux Palestiniens de Gaza.
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Le même jour, la Cour internationale de Justice (CIJ), saisie par l'Afrique du Sud, appelle Israël à prévenir tout acte éventuel de "génocide" à Gaza.
- UNE DISTRIBUTION D'AIDE QUI VIRE AU CAUCHEMAR -
Le 29 février, 118 Palestiniens sont tués lors d'une distribution d'aide humanitaire dans la ville de Gaza, selon le Hamas, qui accuse l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sur la foule. Israël reconnaît des "tirs limités" de soldats qui se sentaient "menacés", sans donner leur bilan, assurant qu'une bousculade a fait des "dizaines de morts et de blessés".
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Des avions de plusieurs pays, dont les Etats-Unis à partir de début mars, larguent des aides sur Gaza où, selon l'ONU, l'immense majorité de la population est menacée de famine. Des Gazaouis affamés trouvent la mort lors de certains largages en raison des attroupements qu'ils ont provoqués ou en voulant récupérer les colis tombés dans la mer. Le soutien humanitaire passe également par voie maritime: le premier navire chargé d'aide parti de Chypre arrive le 15 mars.
- LE CONSEIL DE SECURITÉ DE L'ONU DEMANDE UN CESSEZ-LE-FEU -
Alors que les négociations menées par les médiateurs internationaux en vue d'une nouvelle trêve patinent, le Conseil de sécurité de l'ONU adopte le 25 mars une résolution exigeant un cessez-le-feu, avec l'abstention des Etats-Unis qui avaient jusqu'alors mis trois fois leur veto. Les combats se poursuivent malgré cet appel de l'ONU, soumis au vote par les neuf membres non permanents du Conseil de sécurité, parmi lesquels la Suisse.
Sept collaborateurs de l'ONG américaine World Central Kitchen sont tués le 1er avril dans une frappe à Gaza, l'armée israélienne reconnaît "une grave erreur". Le président américain Joe Biden qualifie cet acte d'"inacceptable". La Maison Blanche hausse désormais le ton contre son protégé israélien.
ami avec l'afp