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Toujours en quête d'un Premier ministre, Emmanuel Macron réunit les partis mardi

L'hôtel de Matignon, résidence et lieu de travail du Premier ministre français. [AFP - ANDREA SAVORANI NERI]
Toujours en quête d'un Premier ministre, Emmanuel Macron veut réunir les partis / Le Journal horaire / 30 sec. / lundi à 15:03
Le président français a invité à des discussions mardi après-midi à l'Elysée l'ensemble des partis disant se situer dans "une logique de compromis" dans le but de "constituer un gouvernement d'intérêt général", a annoncé lundi soir l'Elysée, excluant ainsi le Rassemblement national et La France insoumise.

"A l'issue de ses consultations menées depuis vendredi, le Président de la République a convié demain à 14h à l'Elysée l'ensemble des partis politiques ayant indiqué se placer dans une logique de compromis dans le but de constituer un gouvernement d'intérêt général ou de le rendre possible", a précisé la présidence.

"L'objectif est d'avancer sur un accord concernant une méthode", a ajouté l'entourage du chef de l'Etat, alors que ce dernier avait promis en fin de semaine dernière un Premier ministre "dans les prochains jours".

>> Lire : Emmanuel Macron à la recherche d'un nouvel "arc de gouvernement"

Les socialistes et les communistes, membres du Nouveau Front populaire avec La France insoumise, enverront également leurs représentants. "Comment sauver le soldat Macron et le Macronisme avec", a tancé sur X Eric Coquerel, cadre de LFI à l'Assemblée, à l'adresse des autres forces de gauche.

Le président du groupe communiste André Chassaigne a lui annoncé une réunion des chefs du NFP à l'Assemblée mardi à 9h00.

Après la trêve Notre-Dame

Après une courte trêve consacrée à la réouverture de la cathédrale Notre-Dame, le président français Emmanuel Macron a repris lundi ses consultations afin de nommer un nouveau Premier ministre, cinq jours après le vote de censure contre Michel Barnier.

Emmanuel Macron a reçu tour à tour des députés indépendants du groupe Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer, Territoires), les écologistes et les communistes lundi matin.

>> Revoir les explications du 12h45 sur la recherche d'un gouvernement "d'intérêt général" :

Après la chute du gouvernement français, Emmanuel Macron refuse de démissionner et annonce un gouvernement d'intérêt général
Après la chute du gouvernement français, Emmanuel Macron refuse de démissionner et annonce un gouvernement d'intérêt général / 12h45 / 2 min. / le 6 décembre 2024

Solution rapide désirée

Toutes les forces politiques, y compris le chef de l'Etat, souhaitent une solution rapide. Mais les précédents incitent à la prudence: il avait fallu 51 jours cet été au locataire de l'Elysée pour choisir Michel Barnier, et plusieurs semaines également dans le cas de ses prédécesseurs Gabriel Attal et Elisabeth Borne.

La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a ainsi plaidé pour aller "rapidement" et désigner un nouveau chef de gouvernement "dans les prochaines heures".

"Additionner" les députés

Son calcul est simple: "additionner" les députés du "socle commun" (Renaissance, LR, MoDem, Horizons), de Liot et du parti socialiste pour obtenir une majorité absolue au Palais Bourbon. "Et donc il n'y a plus de censure possible".

Pressenti, parmi d'autres, pour Matignon, l'allié historique d'Emmanuel Macron et patron du MoDem, François Bayrou, ne revendique pas le poste mais presque: "Si je peux aider à ce qu'on sorte de tout ça, je le ferai", a-t-il lancé dimanche depuis sa ville de Pau.

Offre de service accueillie par une levée de boucliers à gauche. "La ligne politique de François Bayrou n'a pas gagné les élections législatives", a souligné Marine Tondelier sur RTL, tandis que le social-démocrate Raphaël Glucksmann a jugé sur France 2 que le centriste "enverrait le message de la continuité politique".

Un Premier ministre de gauche?

Or la gauche réclame sa part du pouvoir. "Si ce n'est pas un Premier ministre de gauche, nous ne participerons pas à ce gouvernement", a averti le chef des députés socialistes Boris Vallaud sur France Inter.

Ce scénario se heurte toutefois à plusieurs "lignes rouges". A commencer par celles de l'homme fort de la droite Laurent Wauquiez, qui balaye dans Le Figaro "une hypothèse pas crédible".

Le numéro un du PS Olivier Faure a pourtant proposé vendredi des "concessions réciproques" au président de la République.

>> Réécouter le sujet de Forum sur la position des socialistes, prêts à former un gouvernement avec Emmanuel Macron :

Les socialistes français ouverts à former un gouvernement avec Macron: interview de Gérard Grunberg (vidéo)
Les socialistes français ouverts à former un gouvernement avec Macron: interview de Gérard Grunberg (vidéo) / Forum / 6 min. / le 6 décembre 2024

Le RN en embuscade

Mais ce début d'ouverture a réveillé l'ire des Insoumis, qui ont refusé l'invitation au Palais et ont instruit tout le week-end le procès en déloyauté de leurs alliés. "Faure ne décide pas tout seul", a tonné Jean-Luc Mélenchon dans la presse italienne et espagnole, martelant son refus "de trahir (ses) électeurs pour des postes".

A l'autre bout de l'échiquier politique, le Rassemblement national reste à l'affût. Pas convié à l'Elysée, son président Jordan Bardella demande déjà "à être reçu avec Marine Le Pen" par le futur Premier ministre "de manière à pouvoir exprimer très clairement (leurs) lignes rouges", qui n'ont "pas varié": pouvoir d'achat, sécurité, immigration et scrutin proportionnel.

agences/kkub

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