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Un dirigeant du parti allemand AfD condamné à une amende pour un slogan nazi

La justice allemande a condamné mardi Björn Höcke à une amende de 13'000 euros pour avoir utilisé un slogan nazi. [KEYSTONE - EPA/FILIP SINGER / POOL]
Un dirigeant du parti allemand AfD condamné à une amende pour un slogan nazi / Le Journal horaire / 23 sec. / le 14 mai 2024
La justice allemande a condamné mardi Björn Höcke, l'une des figures les plus radicales du parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD), à une amende de 13'000 euros pour avoir utilisé un slogan nazi.

Le parquet avait requis six mois de prison avec sursis contre Björn Höcke, jugé à Halle (est) pour avoir délibérément utilisé le slogan national-socialiste "Alles für Deutschland" ("Tout pour l'Allemagne") lors d'un meeting électoral à Merseburg (est) en 2021.

"Tout pour l'Allemagne" était une devise utilisée par les SA, formation paramilitaire du parti nazi qui a joué un rôle essentiel dans la conquête du pouvoir d'Adolf Hitler. En Allemagne, la loi interdit formellement l'utilisation de slogans nazis ou l'exhibition de symboles du IIIe Reich.

Ancien enseignant d'histoire au lycée, Björn Höcke, 52 ans, actuellement leader de l'AfD en Thuringe, dans l'est du pays, avait affirmé ignorer que cette phrase était un slogan nazi.

Le parquet avait également requis à l'encontre de Björn Höcke le versement de 10'000 euros à une organisation d'utilité publique.

"Ni crédible, ni compréhensible"

Les affirmations de Höcke selon lesquelles il ne savait pas que le slogan "Alles für Deutschland" était un slogan des SA ne sont "ni crédibles, ni compréhensibles", avait déclaré le procureur de Halle (est) Benedikt Bernzen.

Ce procès intervient à un moment où l'AfD fait face à plusieurs scandales qui érodent sa popularité avant les élections européennes du 9 juin.

Créé en 2013, ce parti populiste et antimigrants avait jusqu'au début de l'année le vent en poupe dans les sondages et espérait triompher à ce scrutin ainsi que dans trois élections régionales en septembre dans l'est du pays, considéré comme son fief.

Mais à la mi-janvier, la participation, révélée par des médias, de certains membres de l'AfD à une réunion de l'ultradroite pour discuter d'un projet d'expulsion massive de personnes étrangères ou d'origine étrangère d'Allemagne avait choqué le pays.

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ats/afp/lan

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