Ce rapport marque la première identification claire de composants étrangers dans les missiles du régime nord-coréen. Après l'étude de 290 composants récupérés près de Karkhiv au mois de janvier, près de 75 % proviendrait d'entreprises américaines. Et 16 autres pourcents proviendraient d'entreprises européennes, notamment allemandes, néerlandaises et suisses.
Des composants récents
Les composants concernés sont tous assez récents, ayant été produits entre 2021 et 2023. Les chercheurs britanniques mettent en avant la rapidité d'assemblage du missile nord-coréen. Ces derniers n'ont pas publié le nom des entreprises concernées. Selon eux, il est probable que ces composants électroniques n'aient pas été exportés vers le régime volontairement, mais qu'ils ont été revendus à la Corée du Nord par des entreprises tierces.
Ces révélations montrent encore une fois toute la difficulté de mise en application des sanctions économiques qui touchent le régime de Kim Jong-un.
Malgré une task-force américaine lancée par Joe Biden pour surveiller le commerce de composants pouvant servir à l'élaboration de missiles, la Corée du Nord parvient toujours à alimenter son programme militaire.
L'envoi de missiles en Ukraine pourrait également servir de test en conditions réelles pour le régime nord-coréen.
Celio Fioretti/ebz