Publié

Un nourrisson de quatre mois meurt lors d'un naufrage dans la Manche

Un nourrisson de quatre mois meurt lors d'un naufrage dans la Manche (image d'illustration). [reuters - Benoit Tessier]
Un nourisson de quatre mois meurt lors d'un naufrage dans la Manche / Le 12h30 / 17 sec. / le 18 octobre 2024
Un nourrisson de quatre mois est décédé jeudi soir au large de Wissant (Pas-de-Calais) dans le naufrage d'une embarcation surchargée tentant de rejoindre clandestinement l'Angleterre, portant à 52 le nombre de personnes décédées dans des tentatives de traversée en 2024, un record.

Alerté d'un départ clandestin, le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Gris-Nez a déployé jeudi soir plusieurs navires de sauvetage et un hélicoptère belge, a indiqué la préfecture maritime (Prémar) de la Manche et de la mer du Nord vendredi.

L'embarcation "se déchirait en son centre, les passagers tombant à l'eau pour certains, alors que d'autres se maintenaient aux éléments pneumatiques", a détaillé le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer, Guirec Le Bras.

"Soixante-cinq personnes ont été récupérées saines et sauves" mais, "après recherche, un nourrisson a été retrouvé inconscient à l'eau et malheureusement déclaré décédé", a précisé la Prémar.

Les naufragés auditionnés

Le nourrisson, âgé de quatre mois et probablement originaire du Kurdistan irakien, était à bord "avec ses parents et deux autres enfants", a indiqué le procureur. "Les naufragés étaient essentiellement de nationalité iranienne, irakienne, albanaise, érythréenne", a-t-il ajouté.

Dans le cadre d'une enquête ouverte notamment pour "homicide involontaire par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence", les services de l'Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (Oltim) "procèdent aux auditions de 50 naufragés en qualité de témoins", a continué Guirec Le Bras.

Les départs se poursuivent malgré un phénomène de grandes marées prévu jusqu'à dimanche, qui rend la navigation particulièrement compliquée.

Dans la soirée de jeudi, "les associations ont appelé sept fois le Cross pour signaler des embarcations en détresse (soit environ 400 personnes) pour lesquelles les secours sont intervenus", a assuré dans un communiqué l'association Utopia 56.

"Pour que cessent ces drames, l'action de l'Etat doit changer", a ajouté l'association, qui appelle à "une politique d'accueil en France et de passage sûr vers l'Angleterre".

afp/ther

Publié