Le ministère des Affaires étrangère lituanien Gabrielius Landsbergis a condamné une attaque "choquante" et assuré, dans un message sur X, que ses auteurs devront "répondre de leurs crimes".
"Leonid Volkov vient juste d'être attaqué à l'extérieur de sa maison. Quelqu'un a brisé la vitre d'une voiture et l'a aspergé de gaz lacrymogène dans les yeux avant de commencer à frapper Leonid avec un marteau", a d'abord indiqué Kira Yarmysh, l'ancien porte-parole d'Alexeï Navalny.
Aucun suspect identifié
Des proches d'Alexeï Navalny ont diffusé des photos montrant les blessures subies par Leonid Volkov, notamment un oeil au beurre noir, une marque rouge sur son front et du sang sur une de ses jambes. Ils ont ensuite partagé un cliché le montrant au moment de son transport sur une civière dans une ambulance.
Un porte-parole de la police lituanienne, Ramunas Matonis, a confirmé à l'AFP qu'un citoyen russe avait été agressé près de sa maison dans la capitale Vilnius à environ 22h00 heure locale (21h00 en Suisse). "Un grand nombre de policiers sont à l'oeuvre sur les lieux", a-t-il ajouté.
Aucun suspect n'a été identifié et plus de détails sur cette agression devraient être communiqués mercredi matin, a précisé le porte-parole. La police a confirmé que Leonid Volkov avait été hospitalisé.
La Lituanie, alliée de l'Ukraine
Cette agression survient près d'un mois après la mort d'Alexeï Navalny dans une prison russe en Arctique et à quelques jours de la présidentielle en Russie qui devrait consacrer le triomphe de Vladimir Poutine, faute de véritables opposants.
Leonid Volkov a accusé le président russe d'être directement responsable de la mort de l'opposant russe, dont il été l'ancien chef de cabinet. Il présidait également jusqu'en 2023 la fondation anti-corruption fondée par l'ancien opposant numéro un à Vladimir Poutine.
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La Lituanie, ainsi que les deux autres Etats baltes - l'Estonie et la Lettonie - sont des alliés fidèles de l'Ukraine et leurs relations avec la Russie se sont rapidement détériorées après l'invasion russe contre Kiev. En janvier, ces trois pays ont décidé de renforcer la protection de leurs frontières avec la Russie et le Bélarus, en invoquant la nécessité de dissuader et de se défendre contre les menaces militaires
afp/edel