"Je ne suis pas dans la course pour (préserver) mon héritage (politique). J'y suis pour finir le travail que j'ai commencé", a dit le président américain, qui continue à résister aux appels à un retrait, venant de parlementaires démocrates et d'alliés de longue date de son parti.
Mais la contre-attaque du démocrate de 81 ans, plus assuré que pendant son débat raté face à Donald Trump fin juin, a toutefois buté sur des lapsus spectaculaires, comme il lui arrive régulièrement d'en faire.
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En réponse à la première question jeudi, il a dit: "Je n'aurais pas choisi le vice-président Trump pour être vice-président si je ne pensais pas qu'elle était qualifiée pour être présidente". Il voulait évidement évoquer sa vice-présidente Kamala Harris.
Zelensky présenté comme le "président Poutine"
Joe Biden ne s'est pas repris, comme il l'avait fait peu avant, en commettant une autre bourde monumentale. S'exprimant à l'occasion du sommet de l'Otan à Washington, il avait annoncé le "président Poutine" alors qu'il accueillait le chef d'Etat ukrainien Volodymyr Zelensky sur scène.
"Et maintenant je veux passer la parole au président de l'Ukraine, qui a autant de courage qu'il a de détermination. Mesdames et messieurs, le président Poutine", a déclaré le président américain.
Joe Biden, qui a orchestré la réponse occidentale à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, s'est écarté du micro avant de réaliser son erreur et d'y revenir pour dire: "Il va battre le président Poutine. Le président Zelensky. Je suis tellement concentré sur le fait de battre Poutine."
Donald Trump se moque
Ses adversaires républicains ont immédiatement fait circuler la vidéo sur les réseaux sociaux. Donald Trump s'est quant à lui moqué de l'actuel chef d'Etat américain. "Beau boulot, Joe!", a lancé le milliardaire sur son réseau Truth Social.
L'enjeu pour le président américain jeudi n'est pas seulement de se défendre sur le fond mais d'avoir de la répartie, de s'exprimer clairement, d'une voix assurée, sans notes et sans prompteur.
Il en avait été incapable le 27 juin dernier pendant un débat face à son prédécesseur républicain Donald Trump, qu'il reste déterminé à affronter lors du scrutin de novembre.
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Une pression qui ne cesse de s'intensifier
Jeudi, au début de sa conférence de presse, hors les lapsus, Joe Biden n'a pas perdu pied de la même façon, même s'il s'est interrompu plusieurs fois pour toussoter et même s'il a bafouillé à plusieurs reprises.
Pendant ce temps, la révolte continue de gronder au sein de son parti. Nombreux sont les démocrates qui doutent que le président américain puisse encore sauver sa candidature, à quelques semaines de la convention d'investiture qui se tiendra du 19 au 22 août à Chicago.
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"Ni la conférence de presse de ce soir ni l'interview prévue lundi (sur la chaîne NBC, ndlr) n'offriront au président le salut politique qu'il recherche", a cinglé dans un communiqué Ritchie Torres, élu de New York.
Selon le New York Times, l'équipe de campagne de Joe Biden et de sa colistière Kamala Harris a commencé à mener discrètement des sondages sur les chances de la vice-présidente, âgée de 59 ans, face à Donald Trump.
La chaîne CBS affirme elle que de nombreux parlementaires démocrates sont déjà prêts à demander publiquement un retrait, comme la dizaine d'élus qui l'ont déjà fait.
afp/jtr
Emmanuel Macron au secours de Joe Biden
Le président français Emmanuel Macron a affirmé jeudi à Washington que son homologue américain Joe Biden, confronté à un tourbillon de questions autour de son acuité mentale, lui avait paru être "en charge, précis sur les dossiers, qu'il connaît bien".
"Il nous arrive à tous de faire des lapsus. Ça m'est arrivé, ça m'arrivera sans doute demain", a dit Emmanuel Macron à la presse à l'issue du sommet de l'Otan, en réclamant de "l'indulgence". Le président français faisait allusion à une gaffe faite un peu plus tôt par Joe Biden.
"J'ai pu discuter avec le président Biden longuement hier lors du dîner. J'ai pu aussi l'écouter, échanger en marge des rendez-vous, j'ai vu comme à chaque fois un président qui est aux affaires", a insisté Emmanuel Macron.