Le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a dirigé en début de matinée la prière lors de la cérémonie d'adieu au président défunt et aux sept autres personnes parmi lesquelles le chef de la diplomatie Hossein Amir-Abdollahian tuées dans l'accident.
La plus haute autorité de la République islamique s'est prosterné devant les huit cercueils recouverts du drapeau vert-blanc-rouge iranien et placés côte à côte à l'Université de Téhéran.
Il était entouré par les principaux membres du clergé chiite, les membres du gouvernement parmi lesquels le président par intérim, Mohammad Mokhber, et les plus hauts gradés de l'armée et des Gardiens de la révolution.
Plusieurs dizaines de milliers de personnes
A l'extérieur de l'université, des dizaines de milliers de personnes étaient massées sur les grands axes, désertés par les voitures et où les magasins avaient baissé le rideau.
Mercredi a été déclaré jour férié et les habitants de Téhéran ont reçu des messages sur leur téléphone les appelant à "assister aux funérailles du martyr".
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Deuil de cinq jours
Les autorités ont décrété un deuil de cinq jours dans tout le pays, tout en préparant le processus de remplacement de Ebrahim Raïssi, qui présidait l'Iran depuis 2021.
L'une des tâches du président Mohammad Mokhber, 68 ans, est de préparer l'élection présidentielle, qui se tiendra le 28 juin. A ce stade, aucune personnalité politique n'a publiquement déclaré sa candidature.
Prévues pour durer jusqu'à jeudi, les funérailles ont débuté mardi à Tabriz, la grande ville du nord-ouest à proximité de laquelle l'accident s'est produit.
Les huit cercueils recouverts du drapeau iranien ont été ensuite transférés dans la ville sainte de Qom, au sud de la capitale, où une foule immense a assisté à la cérémonie.
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Des funérailles selon la tradition
De nombreux et immenses portraits du "martyr" Ebrahim Raïssi ont été suspendus et accrochés dans les lieux publics des principales villes. Le président défunt sera enterré jeudi à Machhad (nord-est), sa ville natale.
Les funérailles sont organisées selon la tradition des grands rassemblements ayant marqué les 45 premières années de la République islamique, comme celui ayant suivi la mort du général Qassem Soleimani, un haut responsable militaire tué par une frappe américaine en Irak en 2020.
Le président iranien est décédé dans le crash de l'hélicoptère qui l'amenait dimanche vers Tabriz après avoir assisté à l'inauguration conjointe d'un barrage avec son homologue azerbaïdjanais, Ilham Aliev, à leur frontière commune.
afp/jfe
En présence des chefs du Hamas et du Hezbollah
Etaient également présents le chef politique du mouvement islamiste palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh, et le numéro deux du Hezbollah libanais, Naïm Qassem.
Malgré la disparition de Raïssi, "nous sommes persuadés que la République islamique d'Iran poursuivra son soutien au peuple palestinien", a déclaré Ismaïl Haniyeh, qui s'est brièvement exprimé devant l'assistance, au sein de laquelle certaines personnes ont crié "Mort à Israël".
Le Hamas et le Hezbollah font partie de "l'axe de la résistance" qui, notamment avec les rebelles yéménites houthis, est soutenu par Téhéran dans le contexte de la guerre dans la bande de Gaza entre le Hamas et Israël.
Plusieurs pays, comme la Russie, la Turquie et l'Irak, ont annoncé qu'ils seraient représentés à une cérémonie organisée dans l'après-midi avec les dignitaires étrangers, mais pas au niveau des chefs d'Etat.