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Une percée de l'extrême droite est attendue au 1er tour de l'élection présidentielle en Roumanie

Une percée de l'extrême droite est attendue au 1er tour de l'élection présidentielle roumaine. [Keystone - Robert Ghement]
Le 1er tour de l'élection présidentielle roumaine pourrait voir l'extrême droite triompher. - [Keystone - Robert Ghement]
Les Roumains ont commencé à voter dimanche au premier tour de la présidentielle dans un climat social tendu. Celui-ci pourrait favoriser le candidat d'extrême droite et marquer un tournant dans ce pays d'Europe orientale.


Parmi les 13 candidats, le chef du parti Alliance pour l'unité des Roumains (AUR), George Simion, 38 ans, apparaît en position de se qualifier pour le second tour, selon les sondages qui le créditent de 15% à 19%, contre quelque 25% pour le favori, l'actuel Premier ministre social-démocrate (PSD) Marcel Ciolacu, 56 ans.

En troisième position dans les sondages figure Elena Lasconi, 52 ans, ancienne journaliste et maire d'une petite ville à la tête d'un parti de centre droite.

Inflation élevée

George Simion a capitalisé, selon les experts, sur la colère des Roumains appauvris par une inflation record (10% l'an dernier, 5,5% prévus en 2024).

Son accession au deuxième tour prévu le 8 décembre serait un coup de tonnerre dans ce loyal Etat membre de l'UE et de l'Otan de 19 millions d'habitants qui a jusqu'ici résisté aux postures nationalistes.

Les bureaux de vote ouvrent à 07h00 (05h00 heure suisse) et ferment à 21h00. Des sondages à la sortie des urnes sont attendus peu après.

Nombreuses polémiques

La campagne a été marquée par une série de polémiques et d'attaques personnelles, le chef de l'extrême droite étant accusé d'avoir rencontré des espions russes, ce qu'il a nié, tandis que le Premier ministre est sur la sellette pour des vols controversés en jets privés.

Malgré une faible cote de popularité, Marcel Ciolacu, soucieux de renvoyer l'image d'un homme humble et autodidacte, espère convaincre avec son message de "stabilité".

La Roumanie, partageant une frontière de 650 kilomètres avec l'Ukraine et bordée par la mer Noire, joue un rôle stratégique "vital", rappelle dans une étude le groupe de réflexion New Strategy Center. Tant pour l'Otan, dont elle abrite plus de 5000 soldats, que pour le transit des céréales ukrainiennes.

afp/mera

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