La loi, qui doit encore être débattue au Sénat et être promulguée par le président conservateur, a été votée par 224 députés, face à 196 voix contre, et autorise cette pilule à partir de l'âge de 15 ans sans ordonnance. En 2017, le précédent gouvernement avait limité l'accès à la "pilule du lendemain" qui n'était disponible que sur ordonnance.
La libéralisation de l'accès à cette pilule a été l'un des éléments du programme de la coalition pro-européenne qui a formé son gouvernement le 13 décembre dernier. La position du président, un allié de l'opposition populiste conservatrice, reste incertaine face à la nouvelle loi, ses conseillers évoquant ses réserves sur l'âge d'accès à la "pilule du lendemain", jugé trop bas.
Loi restrictive sur l'avortement
Par ailleurs, la Pologne, un pays de forte tradition catholique, dispose toujours d'une loi sur l'avortement parmi les plus restrictives en Europe, l'IVG n'étant autorisée qu'en cas de viol ou d'inceste, ou lorsque la vie de la mère est en danger. En 2020, la Cour constitutionnelle s'est rangée du côté du gouvernement précédent en déclarant les interruptions de grossesse pour malformation foetale "inconstitutionnelles".
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La Plateforme civique, membre de l'actuelle majorité pro-européenne, a récemment déposé une proposition de loi libéralisant l'IVG jusqu'à 12 semaines mais son adoption reste incertaine, compte tenu des réserves d'autres formations de la coalition.
En 2022, seuls 161 avortements légaux ont été pratiqués, contre environ 2000 avant le durcissement de la loi en 2020. Selon des organisations féministes, 100'000 femmes interrompent chaque année leur grossesse en recourant à des pilules abortives, interdites en Pologne, ou en allant à l'étranger.
afp/edel