Vives critiques après la publication des candidats de La France insoumise pour les législatives
Parmi les candidats investis par le parti dans les circonscriptions qui lui reviennent figurent notamment François Ruffin, Mathilde Panot, Clémentine Autain et Adrien Quatennens.
Le cas d'Adrien Quatennens, député sortant de la 1ere circonscription du Nord, faisait débat parmi les partenaires de LFI après sa condamnation en décembre 2022 à quatre mois d'emprisonnement avec sursis pour violences conjugales. "A toutes celles et ceux qui s'opposeraient ou douteraient de la pertinence de ma candidature, sachez que je vous comprends. J'espère pouvoir, humblement, et par mes actions, regagner votre confiance", a réagi Adrien Quatennens par communiqué.
En réaction à cette investiture, Amy Bah, du collectif féministe Noustoutes, a annoncé samedi sa candidature dans la première circonscription du Nord face à Adrien Quatennens, "talon d'Achille de la gauche". "Je suis candidate pour voir la gauche forte et unie à l'hémicycle, celle qui porte toutes les valeurs du Nouveau Front populaire", écrit-elle dans un communiqué, expliquant avoir demandé sans succès à être investie par le mouvement à la place d'Adrien Quatennens.
Garrido et Corbière écartés
En revanche, Danielle Simonnet, élue à Paris, ainsi que Raquel Garrido et Alexis Corbière, députés de Seine-Saint-Denis, qui incarnent des voix discordantes au sein de LFI, ont été écartés. Les trois ont témoigné de leur surprise vendredi soir.
"On me fait payer le crime de lèse-Mélenchon", a écrit Raquel Garrido sur le réseau social X. "Honte sur toi JLM (Jean-Luc Mélenchon). C'est du sabotage. Mais je ferai mieux. Nous ferons mieux."
Danielle Simonnet a dénoncé une "purge des députés engagés pour l'unité" et Alexis Corbière a lui de son côté jugé avoir reçu "une punition pour avoir fait entendre des critiques en interne".
Les partis de gauche, dont LFI, se sont mis d'accord jeudi sur un programme commun et sur la répartition des circonscriptions en vue des élections législatives anticipées sous la bannière d'un Nouveau Front populaire.
François Hollande candidat en Corrèze
L'ancien président de la République François Hollande est candidat aux législatives en Corrèze sous la bannière du Nouveau Front populaire, faisant ainsi un retour surprise dans la vie politique, a appris samedi l'AFP auprès de son entourage.
Jeudi soir, l'ancien chef de l'Etat (2012-2017), qui est détesté par une partie de la gauche radicale et entretient des relations glaciales avec le Premier secrétaire du PS Olivier Faure, s'était dit "favorable" à l'union à gauche sous la bannière du Nouveau Front populaire pour faire barrage à l'extrême droite.
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agences/lan
La cheffe des écologistes convoque ses instances
La patronne des Ecologistes Marine Tondelier s'est dite samedi "extrêmement choquée" par la "purge" au sein de LFI - où plusieurs députés sortants, critiques de Jean-Luc Mélenchon, n'ont pas été réinvestis pour les législatives - et a convoqué les instances de son parti sur le sujet.
Le patron des socialistes tente de régler la "scandaleuse éviction"
Le patron des socialistes Olivier Faure a annoncé samedi être en train de "tenter de régler la scandaleuse éviction" des députés LFI "frondeurs" Alexis Corbière, Raquel Garrido et Danielle Simonnet, non réinvestis par la direction de La France insoumise pour les législatives.
"Le Front Populaire ne mérite pas d'être sali par des décisions irresponsables. Depuis hier soir, je tente de régler la scandaleuse éviction de certains candidats. Je m'exprimerai ensuite", a écrit sur X le Premier secrétaire du PS, moins de 24 heures après les images d'unité de la première conférence de presse commune du Nouveau Front populaire.