Bannière Ukraine 12 janvier [Keystone]
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Paris et Berlin soutiendront l'Ukraine "aussi longtemps" que nécessaire

- Volodymyr Zelensky est en visite officielle lundi à Berne. Le président ukrainien rencontrera la présidente de la Confédération Viola Amherd.

-  Le plan de paix ukrainien n'est qu'un "fondement" vers une discussion pour mettre un terme au conflit avec Moscou, selon Ignazio Cassis. "Il faudra d'une manière ou d'une autre inclure la Russie", a affirmé dimanche le conseiller fédéral à Davos (GR) lors du WEF.

- La Suisse va envoyer des trams bernois et zurichois dans les villes ukrainiennes de Lviv et Vinnytsa. Les villes de Berne et de Zurich ont mis à disposition respectivement onze et une soixantaine de trams retirés du réseau, mais en bon état de marche.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de lundi

01h30

L'Ukraine estime être soutenue sur les grands principes de son plan

L'Ukraine estime avoir désormais un large soutien sur les grands principes de sa formule de paix, après une réunion à Davos (GR). A terme, elle veut un "plan commun" qui poussera la Russie à discuter. Kiev s'est dit "optimiste" sur l'aide américaine et européenne.

"Le président et son équipe n'ont jamais accepté le scénario d'un conflit gelé", a affirmé dimanche soir à la presse le chef de l'administration présidentielle ukrainienne Andriy Yermak. "Nous continuons à nous battre durement".

Face aux atermoiements de l'aide financière américaine et européenne, le responsable a dit "souhaiter et croire" qu'un vote positif aura lieu au Congrès américain. Et se montre "optimiste" sur le fait que les 50 milliards d'euros d'assistance européenne, bloqués par la Hongrie, seront validés.

>> Ecouter aussi les propos du ministre ukrainien de la Défense Rustem Umerov dans La Matinale :

Rustem Umerov, ministre ukrainien de la Défense. [KEYSTONE - GIAN EHRENZELLER]KEYSTONE - GIAN EHRENZELLER
Interview de Rustem Umerov, ministre ukrainien de la Défense / La Matinale / 1 min. / le 15 janvier 2024

18h45

Paris et Berlin soutiendront l'Ukraine "aussi longtemps" que nécessaire

Le nouveau chef de la diplomatie française et son homologue allemande ont réaffirmé dimanche la volonté de leurs pays de soutenir l'Ukraine "aussi longtemps" que nécessaire face à l'offensive de la Russie.

"Nous sommes en plein accord" pour dire "que nous devons soutenir aussi longtemps qu'il le faudra les Ukrainiens", a déclaré Stéphane Séjourné à la presse lors de sa première visite comme ministre à Berlin.

"Ce qui veut dire que nous devons organiser au niveau européen des éléments d'initiatives qui sont coordonnés" sur "la défense de nos valeurs et de nos intérêts", a ajouté le ministre, qui s'était rendu la veille à Kiev, sans donner plus de détails.

"Poutine ne veut pas s'arrêter"

La cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock lui a fait écho en disant qu'il faudrait rester "aux côtés de l'Ukraine aussi longtemps que nécessaire, jusqu'à ce que la Russie se soit retirée" du territoire ukrainien.

Le président russe Vladimir "Poutine ne s'arrête pas" dans cette guerre, "il ne veut pas s'arrêter", a-t-elle dit.

Cette prise de position des deux ministres intervient alors que Kiev s'inquiète de voir ses alliés européens et américain hésiter de plus en plus à lui accorder davantage d'aide pour combattre l'invasion russe.

00h30

"Il faudra d'une manière ou d'une autre inclure la Russie", dit Ignazio Cassis

Le plan de paix ukrainien n'est qu'un "fondement" vers une discussion pour mettre un terme au conflit avec Moscou, selon Ignazio Cassis. "Il faudra d'une manière ou d'une autre inclure la Russie", a affirmé dimanche le conseiller fédéral à Davos (GR).

Le conseiller fédéral Ignazio cassis lors du WEF à Davos. [Keystone - Gian Ehrenzeller]
Le conseiller fédéral Ignazio cassis lors du WEF à Davos. [Keystone - Gian Ehrenzeller]

"Il n'y aura pas de paix sans la parole de la Russie", a-t-il dit à la presse pendant la quatrième rencontre des conseillers à la sécurité nationale sur le plan en dix points du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Mais selon lui, il faut aller de l'avant même si un dialogue entre Kiev et Moscou ne peut encore avoir lieu tant que la situation militaire l'empêchera.

"Chaque jour que nous attendons, des dizaines de civils décèdent. Nous n'avons pas le droit d'attendre", a dit le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). "Il faut être prêt" lorsque les conditions le permettront, insiste-t-il.

"Mettre un terme à la guerre"

Et d'ajouter que "nous devons mettre un terme à cette guerre", alors que le peuple ukrainien fait face à un nouvel hiver difficile.

L'Ukraine souhaiterait ensuite un Sommet mondial de la paix à plus haut niveau. "Nous sommes en train de le considérer" et des discussions auront lieu dans les prochains jours avec Volodymyr Zelensky, ajoute le conseiller fédéral.

>> Lire aussi : Ignazio Cassis: "Il faudra d'une manière ou d'une autre inclure la Russie" dans le plan de paix

12h25

Plus de 80 pays discutent du plan de paix de l'Ukraine à Davos

Plus de 80 pays ont entamé à Davos (GR) une réunion à l'invitation de la Suisse et de l'Ukraine pour discuter du plan de paix du président Volodymyr Zelensky. Kiev souhaite que celle-ci donne le ton du futur Sommet mondial de la paix auquel elle appelle.

Dans son plan en dix points lancé il y a plus d'un an, le président ukrainien souhaite le retrait russe de toutes les frontières internationalement reconnues de son pays. De même que la libération des détenus et le lancement d'un tribunal spécial pour juger les crimes perpétrés par Moscou. La Russie rejette entièrement ce dispositif.

La dernière discussion

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis pilote cette rencontre des conseillers à la sécurité nationale avec le chef de l'administration présidentielle ukrainienne Andriy Yermak. Après trois discussions similaires au Danemark, en Arabie saoudite et à Malte, celle de dimanche, qui a débuté dans la matinée, est censée être la dernière.

"On ne peut pas parler pendant des années de ce plan. Et tout le monde est réuni ici à Davos", a affirmé à Keystone-ATS une source suisse. Par rapport à la précédente, quinze pays supplémentaires participent.

Dans son discours, Andriy Yermak a salué un "signe positif", notamment avec la participation des pays du sud. Cette situation "montre la compréhension que ce conflit en Europe constitue un défi pour toute l'humanité", ajoute le bras droit de Volodymyr Zelensky.

DIMANCHE 14 JANVIER

Le chef de la diplomatie nord-coréenne va se rendre en Russie

Le ministre nord-coréen des Affaires étrangères se rendra en Russie la semaine prochaine, a rapporté dimanche un média officiel nord-coréen, alors que Washington et ses alliés ont condamné des transferts d'armes présumés de Pyongyang à Moscou pour sa guerre en Ukraine.

La Russie et la Corée du Nord, alliés de longue date, affichent un rapprochement depuis le voyage du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un dans l'Extrême-Orient russe en septembre 2023 pour rencontrer le président russe Vladimir Poutine.

"Choe Son Hui, ministre des Affaires étrangères de la République populaire démocratique de Corée (nom officiel de la Corée du Nord), effectuera une visite officielle en Fédération de Russie du 15 au 17 janvier à l'invitation de son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov", a indiqué l'agence de presse KCNA.

19h15

Peu avant la venue du président Zelensky au WEF, le moral des Ukrainiens en berne

Le président Volodymyr Zelensky sera présent au Forum économique mondial de Davos (WEF), dans les Grisons. Pendant ce temps, le moral des citoyens ukrainiens continue de chuter.

Les promesses d'aides occidentales, vitales pour l’Ukraine, sont tombées au plus bas niveau depuis le début de la guerre. Les républicains américains continuent de s’opposer à l’enveloppe de 61 milliards de dollars pour Kiev. En Europe, la Hongrie s’oppose également à poursuivre l’aide à l’Ukraine, soit un manque total de 100 milliards de francs

Pendant ce temps, le président russe Vladimir Poutine mise sur la fatigue occidentale pour parvenir à s'emparer du pays. L'armée ukrainienne manque de soldats, car ceux-ci craignent de s'engager. "Si tu pars à la guerre, tu reviens mort ou amputé", racontait l’un d’eux.

L’espoir s’effrite

Pendant les Fêtes, l'Ukraine a subi les bombardements les plus violents depuis le début de l’invasion. En même temps, le pays n’arrive pas à produire son propre système de défense aérienne moderne, absolument nécessaire pour protéger ses citoyens. Sans compter le manque de munitions qui se faisait déjà sentir au pic de l’aide occidentale.

De son côté, l’armée de Vladimir Poutine avance lentement mais sûrement, et la propagande du pouvoir russe semble avoir imprégné la société. "Vous voyez, nous sommes géographiquement entre les deux blocs. Nous sommes à la place du mort", témoignait un Ukrainien au micro de la RTS.

>> Ecouter le sujet de Maurine Mercier sur l'état moral de la population ukrainienne :

Kiev rend hommage à un jeune poète et soldat tué sur le front. [Keystone - Efrem Lukatsky]Keystone - Efrem Lukatsky
À deux jours du Forum de Davos, le moral de la population ukrainienne est en berne / Forum / 2 min. / le 13 janvier 2024

14h20

L'Ukraine, "priorité de la France" malgré la crise au Proche-Orient

Le chef de la diplomatie française, en déplacement à Kiev, a promis que l'Ukraine resterait "la priorité de la France", quelques heures après des frappes russes sur l'Ukraine, promettant son soutien sans faille "en dépit de la multiplication des crises".

"C'est en Ukraine que se joue la défense des principes fondamentaux du droit international, des valeurs de l'Europe mais aussi des intérêts de la sécurité des Français", a estimé Stéphane Séjourné lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue ukrainien Dmytro Kuleba.

"La Russie espère que l'Ukraine et ses soutiens se lasseront avant elle. Nous ne faiblirons pas, notre détermination est intacte", a insisté le tout nouveau ministre français des Affaires étrangères, relevant que choisir Kiev pour sa première visite officielle était en soi un "message adressé aux Ukrainiens".

10h00

Le nouveau ministre français des Affaires étrangères arrivé à Kiev

"L'Ukraine est et restera la priorité de la France", et ce, "en dépit de la multiplication des crises", a déclaré à Kiev son nouveau ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné. Il s'agit de son premier déplacement comme chef de la diplomatie.

"C'est en Ukraine que se joue la défense des principes fondamentaux du droit international, des valeurs de l'Europe mais aussi des intérêts de la sécurité des Français", a-t-il insisté, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue ukrainien Dmytro Kuleba.

"La Russie espère que l'Ukraine et ses soutiens se lasseront avant elle. Nous ne faiblirons pas, notre détermination est intacte", a-t-il insisté, relevant que choisir Kiev pour sa première visite était en soi un "message adressé aux Ukrainiens".

Le nouveau ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné à Kiev. [AFP - Roman Pilipey]
Le nouveau ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné à Kiev. [AFP - Roman Pilipey]

SAMEDI 13 JANVIER

Au moins 40 missiles et drones russes lancés sur l'Ukraine, selon Kiev

La Russie a lancé des dizaines de missiles et de drones sur l'Ukraine dans la nuit de vendredi à samedi, a annoncé l'armée de l'air ukrainienne samedi, alors que Kiev réclame à ses alliés davantage de moyens pour assurer sa défense aérienne. L'armée russe dit avoir visé des usines d'armement.

"Une attaque aérienne de l'ennemi avec un total de 40 engins a été enregistrée", a indiqué l'armée de l'air, ajoutant avoir détruit huit missiles. "Plus de 20 engins" n'ont pas atteint leur cible, détournés par des "contre-mesures électroniques".

Le ministère russe de la Défense a précisé avoir touché, notamment avec des engins hypersoniques Kinjal, des installations "du complexe militaro-industriel" ukrainien fabricant des obus, de la poudre à canon et des drones.

19h30

La représentante américaine spéciale pour la relance économique en Ukraine, Penny Pritzker, est à Kiev

Penny Pritzker, la représentante américaine spéciale pour la relance économique en Ukraine, est arrivée à Kiev vendredi. Avec des hommes d'affaires américains, elle a rencontré, notamment le Premier ministre Denys Chmyhal et le ministre ukrainien de l'Infrastructure Oleksandr Kubrakov.

"Le thème clé [de la réunion] est le renforcement de l'économie ukrainienne, la reprise à court terme et le développement à long terme", a déclaré Denys Chmyhal. "Nous comptons sur la participation d'entreprises privées américaines à la reconstruction de l'Ukraine." L'un des principaux objectifs était d'assurer la stabilité des exportations ukrainiennes, a-t-il ajouté.

Penny Pritzker a affirmé qu'ils avaient discuté "des impacts positifs du programme de réforme de l'Ukraine, des routes d'exportation et de la manière dont nous pouvons mettre en œuvre des moyens d'augmenter les investissements du secteur privé".

La représentante américaine et la délégation qui l'accompagnait ont également rencontré le président du Parlement ukrainien Ruslan Stefanchuk et des représentants des partis politiques à la Verkhovna Rada. Selon Ruslan Stefanchuk, l'aide au secteur privé ukrainien, les moyens d'attirer les investisseurs et la confiscation des actifs souverains russes gelés en Occident ont été abordés.

16h45

Le nouveau chef de la diplomatie française attendu à Kiev ce week-end

Le nouveau chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, "est en route pour Kiev" où il doit rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour témoigner du soutien français à l'Ukraine, en guerre contre la Russie, a indiqué son entourage.

Stéphane Séjourné, nouveau ministre français des Affaires étrangères. [KEYSTONE - TERESA SUAREZ]
Stéphane Séjourné, nouveau ministre français des Affaires étrangères. [KEYSTONE - TERESA SUAREZ]

La rencontre avait été calée initialement avec la ministre sortante Catherine Colonna mais un remaniement est intervenu jeudi soir, avec la nomination de Stéphane Séjourné au Quai d'Orsay. Catherine Colonna devait commencer son voyage par un stop à Varsovie en Pologne.

>> En lire plus sur le remaniement en France : Figure de la droite, Rachida Dati est nommée ministre française de la Culture

"Aider l'Ukraine, c'est garantir la victoire de la démocratie", avait déclaré Stéphane Séjourné lors de sa passation de pouvoir. Il avait également annoncé qu'il se rendrait "dans les prochains jours à Berlin et Varsovie". Après Kiev, Stéphane Séjourné devrait ainsi poursuivre son voyage en Pologne et en Allemagne.

16h30

Une réduction du soutien à l'Ukraine "encouragerait" les ennemis de l'Occident, prévient Rishi Sunak

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a estimé lors d'un déplacement à Kiev qu'un affaiblissement du soutien à l'Ukraine renforcerait les ennemis de l'Occident, citant Vladimir Poutine, l'Iran et la Corée du Nord.

"Si Poutine gagne en Ukraine, il ne s'arrêtera pas là et nos adversaires dans le monde entier vont croire que nous n'avons ni la patience, ni les ressources pour des guerres longues. Si nous faiblissons maintenant, nous encouragerons non seulement Poutine mais aussi ses alliés en Corée du Nord, en Iran et ailleurs", a-t-il dit, lors d'une conférence de presse avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

16h00

Volodymyr Zelensky salue un accord de sécurité "sans précédent" avec le Royaume-Uni

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué un accord de sécurité "sans précédent" conclu entre son pays et le Royaume-Uni, dont le Premier ministre Rishi Sunak est en visite à Kiev.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre britannique Rishi Sunak, le 12 janvier 2024 à Kiev. [KEYSTONE - OLEG PETRASYUK]
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre britannique Rishi Sunak, le 12 janvier 2024 à Kiev. [KEYSTONE - OLEG PETRASYUK]

"L'Ukraine et le Royaume-Uni ont signé un nouvel accord de sécurité sans précédent", a-t-il écrit sur X, se réjouissant de ce "tournant". "Ce n'est pas une simple déclaration. Il s'agit d'une réalité qui se concrétisera grâce à notre coopération", a-t-il ajouté.

15h30

Un WEF aux tonalités de l'Ukraine et du Proche-Orient à Davos (GR)

L'Ukraine et le conflit au Proche-Orient seront au centre des discussions du Forum économique mondial (WEF) de lundi à vendredi à Davos (GR).

Ces derniers mois, l'Ukraine a été reléguée au second plan après les massacres du 7 octobre par le Hamas et le début des violences dans la bande de Gaza. Même l'ONU s'est inquiétée de cette situation. Pour le président ukrainien, ce problème s'est ajouté aux atermoiements américains et européens sur la poursuite de l'aide à son pays contre la Russie.

A Davos, Volodymyr Zelensky viendra physiquement pour la première fois depuis 2020. Parmi les objectifs, il veut tenter d'arracher davantage de soutiens à son plan de paix.

Avant même le début de la réunion du WEF, plus de 80 conseillers de la sécurité nationale se retrouveront pour aborder celui-ci sous la présidence du conseiller fédéral Ignazio Cassis et du chef de l'administration présidentielle ukrainienne Andriy Yermak.

>> Lire aussi : Un dispositif de sécurité renforcé et élargi pour le Forum économique de Davos et Le Premier ministre chinois effectuera lundi une visite officielle en Suisse

>> Voir aussi l'analyse de Pierre Nebel dans le 19h30 sur une possible visite officielle de Volodymyr Zelensky :

Pierre Nebel fait le point sur la possible venue du président ukrainien Volodymyr Zelensky en Suisse.
Pierre Nebel fait le point sur la possible venue du président ukrainien Volodymyr Zelensky en Suisse. / 19h30 / 1 min. / le 11 janvier 2024

15h00

Attaques ukrainiennes en Crimée: "Ce n'est que le début", avertit le chef du renseignement ukrainien

Les attaques ukrainiennes en Crimée annexée par la Russie vont s'intensifier, assure le chef du renseignement militaire ukrainien (GUR), Kirill Boudanov, dans un entretien au quotidien français Le Monde.

"La partie nord de la mer Noire est sous contrôle ukrainien, avec les plateformes d'extraction de gaz", et "les corridors maritimes d'exportation de céréales sont à nouveau opérationnels, même s'il y a des risques dus à la guerre", a-t-il ajouté.

Le front terrestre reste gelé

Sur le front terrestre en revanche, "des deux côtés, l'utilisation très intensive des drones d'attaque a rendu impossibles les offensives à la fois russes et ukrainiennes", selon le chef du GUR, qui cite également "la densité des champs de mines jamais atteinte depuis la Seconde Guerre mondiale".

Interrogé sur l'état d'esprit de la population ukrainienne deux ans après l'invasion, il admet une "fatigue".

"La guerre a commencé il y a dix ans (dans le Donbass, ndlr), l'invasion à grande échelle depuis 2022, la fatigue se manifeste tant au niveau individuel que dans la société. Je ne critique pas, le phénomène se comprend. Mais le manque de soldats devient important, même s'il n'est pas alarmant", reconnaît-il.

"Pas le bon moment" pour des négociations

Un débat sur la mobilisation fait rage depuis des semaines en Ukraine, et l'examen d'un projet de loi controversé a été repoussé jeudi par les députés.

Questionné enfin sur la possibilité d'éventuelles négociations avec Moscou, il estime que "ce n'est pas le bon moment. Les négociations commencent quand une partie au minimum, voire les deux, y a intérêt. Tel n'est pas le cas".

14h30

Deux morts lors d'une frappe russe à Kherson, dans le sud

Des bombardements russes ont fait deux morts à Kherson, grande ville du sud de l'Ukraine ciblée quasi-quotidiennement, a indiqué le gouverneur régional.

"Les occupants ont tapissé les rues de la ville avec de l'artillerie", a-t-il écrit sur Telegram, partageant des images de voitures incendiées et de corps au sol.

"Une femme est morte sur les lieux" et un "corps brûlé" a été retrouvé dans l'un des véhicules, a-t-il précisé.

Deux morts à Gorlivka

De l'autre côté de la ligne de front, dans l'est de l'Ukraine occupée par la Russie, les autorités locales ont affirmé que deux personnes, dont un soignant, avaient été tuées et six autres blessées vendredi par une frappe de drone ukrainienne.

"Un drone des forces armées ukrainiennes a frappé une ambulance", a affirmé sur Telegram le maire de Gorlivka, une ville contrôlée par la Russie depuis 2014 et située à une quarantaine de kilomètres de Donetsk.

14h10

Volodymyr Zelensky remercie la Suisse pour son soutien

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a remercié la présidente de la Confédération Viola Amherd pour le soutien de la Suisse à l'Ukraine. Lors d'un entretien téléphonique, il a aussi exprimé sa gratitude pour l'organisation d'une conférence sur l'Ukraine dimanche à Davos (GR).

Après la conférence de Lugano sur la reconstruction de l'Ukraine à l'été 2022, cette rencontre sera le deuxième événement international important accueilli par la Suisse en faveur de son pays, a écrit Volodymyr Zelensky sur le réseau social X. Le chef de l'Etat a aussi souligné la dynamique croissante du dialogue bilatéral entre Kiev et Berne.

La Suisse est heureuse de contribuer à promouvoir une paix durable en Ukraine, lui a répondu la cheffe du Département fédéral de la défense sur X.

Davos accueillera une réunion des conseillers à la sécurité de plus de 80 pays dimanche, à la veille de l'ouverture du Forum économique mondial (WEF).

11h30

Le Premier ministre britannique à Kiev

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak se trouve à Kiev pour annoncer un soutien renforcé à l'Ukraine, avec une promesse de 2,5 milliards de livres sterling (2,7 milliards de francs) d'aide militaire pour l'année 2024/2025, a annoncé Downing Street.

En saluant la détermination de Kiev à se défendre face à l'invasion russe déclenchée il y a près de deux ans, Rishi Sunak a déclaré que "le Royaume-Uni ne faiblira(it) pas non plus". "Nous nous tiendrons aux côtés de l'Ukraine, dans les heures les plus sombres comme dans les temps meilleurs à venir", a-t-il déclaré.

Le Premier ministre Rishi Sunak et le vice-chef d'état-major de la défense, le général de division Gwyn Jenkins, à gauche, à Kiev, avant de rencontrer le président Volodymyr Zelenskyy le 12 janvier 2024. [Keystone - Stefan Rousseau/Pool via AP]
Le Premier ministre Rishi Sunak et le vice-chef d'état-major de la défense, le général de division Gwyn Jenkins, à gauche, à Kiev, avant de rencontrer le président Volodymyr Zelenskyy le 12 janvier 2024. [Keystone - Stefan Rousseau/Pool via AP]

L'aide militaire britannique de 2,5 milliards de livres sterling est en augmentation de 200 millions de livres sterling par rapport aux deux années précédentes.

Elle portera au total à près de 12 milliards de livres sterling (14 milliards d'euros) le montant de l'aide britannique à l'Ukraine.

Son annonce intervient alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a averti que toute "pause" dans la défense de l'Ukraine ne ferait qu'aider Moscou à se réarmer et lui permettrait d'"écraser" l'Ukraine.

Cette enveloppe doit servir à fournir missiles longue portée, défense aérienne, munition d'artillerie et sécurité maritime.

10h10

Des trams bernois et zurichois envoyés en Ukraine

La Suisse va envoyer des trams bernois et zurichois dans les villes ukrainiennes de Lviv et Vinnytsa. Les villes de Berne et de Zurich ont mis à disposition respectivement onze et probablement 67 trams retirés du réseau, mais en bon état de marche.

>> Le reportage du 12h45 :

Des trams suisses, qui allaient être retirés du réseau, vont être réutilisés en Ukraine
Des trams suisses, qui allaient être retirés du réseau, vont être réutilisés en Ukraine / 12h45 / 1 min. / le 12 janvier 2024

Les villes de Lviv et Vinnytsa ont fait appel au soutien de la Suisse pour remplacer une partie de leur parc de trams. Le Seco y a répondu positivement, collaborant depuis plusieurs années avec l'Ukraine au titre de la coopération économique dans les domaines du développement urbain, du développement durable des transports publics et de l'aménagement du territoire.

Ces 67 trams au total seront en état de marche pendant douze à quinze ans.

La ville de Lviv est confrontée à une importante croissance démographique, a expliqué le Secrétariat d'Etat à l'économie. De nombreuses personnes s'y sont réfugiées après le début de la guerre, et bon nombre d'entreprises y ont été également relocalisées.

Le trafic routier y a donc augmenté, d'où la nécessité de trams supplémentaires.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

Un des trams bernois qui va être acheminés en Ukraine. [Keystone - Anthony Anex]Keystone - Anthony Anex
La Suisse envoie une septantaine d’anciens trams en Ukraine pour rétablir les transports / Le 12h30 / 1 min. / le 12 janvier 2024

>> En lire plus : Plusieurs dizaines de trams bernois et zurichois vont être envoyés en Ukraine

10h05

Deux morts dans une frappe sur une ambulance

Au moins deux personnes, dont un soignant, ont été tuées vendredi et six blessées par une frappe de drone lors d'une opération de secours dans une ville sous occupation russe dans l'est de l'Ukraine.

"Un drone des forces armées ukrainiennes a frappé une ambulance", a affirmé sur Telegram Ivan Prikhodko, le maire de Gorlivka, une ville contrôlée par la Russie depuis 2014 et située à une quarantaine de kilomètres de Donetsk.

Selon cette source, l'attaque a eu lieu alors que des secouristes prenaient en charge des blessés touchés par une frappe, menée plus tôt contre des installations électriques dans le nord de Gorlivka.

Il a publié une photo montrant une ambulance à la carrosserie cabossée et avec une porte arrachée.

10h00

La Russie dit avoir arrêté un espion travaillant pour la Pologne

La Russie a annoncé vendredi l'arrestation d'un homme, en l'accusant d'avoir voulu transmettre des informations à la Pologne sur une usine du complexe militaire-industriel russe, afin de faciliter de potentielles frappes.

Selon un communiqué des services de sécurité russes (FSB), ce citoyen russe a coopéré de "façon proactive avec un représentant des services secrets de la République de Pologne" pour "transmettre des informations sur cette entreprise en échange de l'asile". L'usine est située dans la région de Penza, à quelques centaines de kilomètres au sud-est de Moscou.

Le FSB ne détaille pas ses accusations. Mais l'Ukraine a multiplié, en réponse aux bombardements russes, les attaques de drones et de missiles en territoire russe.

Ces derniers temps, le FSB multiplie les arrestations de personnes présentées comme des saboteurs, travaillant pour le compte de l'Ukraine ou d'Etats qu'ils considèrent comme hostiles à l'égard de la Russie.